Limousin : les britanniques privés de retrouvailles en famille pour les fêtes de fin d’année
Depuis lundi minuit, la Grande-Bretagne est coupée du monde à cause d’une nouvelle variante de la Covid-19. Conséquence, certains ressortissants britanniques qui vivent en Limousin sont soit coincés de l'autre côté de la frontière soit résignés à passer les fêtes de fin d’année loin de leurs proches
Le gouvernement français a décidé de suspendre pendant 48 heures les circulations depuis le Royaume-Uni depuis ce lundi minuit, après la découverte d'une nouvelle souche du Covid-19 dans le pays. Une mesure qui a des conséquences pour les Britanniques vivant en Limousin comme Trevor Legget.
Dans sa voiture, cet agent immobilier à Rochechouart, en Haute-Vienne, décroche son téléphone. Il est bloqué à la frontière, côté anglais. Du coup, il est obligé de faire demi-tour, "pour l’instant le port de Douvres est fermé, les autres ports sont fermés aussi, et l’Eurostar est bloqué ! Il n’y a plus de bateau, plus de train, il n’y a plus rien," lâche cet anglais. En vacances dans son pays, où il a retrouvé ses parents de 83 et 86 ans, qu’il n’avait pas vu depuis de longs mois, il espère être de retour en France le lendemain de noël, mais rien n’est moins sûr. "Pour l’instant on est coincé ici" souffle-t-il, "c’est pareil pour les français qui vivent en Angleterre, ils sont environ 400 000, et qui veulent rentrer dans leur famille pour cette fin d’année, je ne sais pas comment ils vont faire !"
Si on nous avait dit que ce serait comme ça il y a un an, on ne l'aurait jamais cru - Mary Tarry, la présidente de l'association franco-britannique en Haute-Vienne
En Limousin, les familles anglaises qui envisageaient de revoir leurs proches se sont résignées à rester dans la région, "on avait prévu d’y aller mais non ce n’est pas la peine," confie Frances Stephen, qui habite dans le nord de la Haute-Vienne. Elle n’a pas revu sa famille depuis presque un an, "heureusement qu’il y a internet, on peut communiquer comme ça." Souvent pragmatiques, les britanniques s’accommodent de la situation, "du moment que leurs proches sont en sécurité et protégés de la Covid 19, c’est le plus important pour eux," insiste Mary Tarry, la présidente de l’association franco-britannique en Haute-Vienne. Avant d'ajouter, "si on nous avait dit que ce serait comme ça il y a un an, on ne l'aurait jamais cru."
Des ressortissants anglais qui n’en n’ont pas encore fini avec l’isolement puisque le 1er janvier 2021, l’Angleterre sortira définitivement de l’Europe avec l’entrée en vigueur du Brexit.