Nuisances de la LGV en Sarthe : les résultats des mesures sonores seront rendus le 8 juin
Selon le CRI 72, le collectif sarthois des riverains de la LGV Paris Bretagne dénonçant les nuisances sonores des trains, les résultats des mesures sonores réclamées depuis l'été dernier seront communiqués le 8 juin. En attendant, 686 dossiers de réclamation vont être remis aujourd'hui au préfet.
C'est une étape importante pour les riverains souffrant des nuisances (bruits et vibrations) de la LGV Paris - Bretagne. Les résultats des mesures sonores réalisées le long des 75 km de la ligne à grande vitesse en Sarthe seront dévoilées le 8 juin annonce Laure Artru, la porte parole du CRI 72, le collectif de riverains impactés : "Absolument c'est le 8 juin en Préfecture du Mans. Notez le bien. Ce sera à 10h du matin". Les riverains et les élus des 24 communes sarthoises traversées par la LGV réclament ces mesures depuis la mise en service de la ligne l'été dernier. Ils espèrent ainsi démontrer que les nuisances sonores sont plus importantes que celles prévues dans le cahier des charges d'Eiffage et de la SNCF.
Eiffage et la SNCF seront présents à cette réunion du comité de suivi de la ligne. "On demande à prendre la parole. Jusque là on nous disait "attendez les mesures". Les mesures arrivent donc là le combat commence".
686 dossiers de réclamation remis au préfet
En attendant, le CRI 72 et l'Aden (l'association des élus contre les nuisances) vont remettre ce jeudi au préfet de la Sarthe 686 dossiers de réclamations (ce qui représenterait 3 000 personnes selon le CRI). "Ces dossiers n'ont pas de valeur juridique. Mais nous avons pu collecter un nombre important de plaintes qui témoigne de l'impact majeur des nuisances de la LGV dans la Sarthe" explique Laure Artru. Ils réclament aussi la nomination d'un médiateur face "au silence assourdissant de la SNCF qui est juste insupportable".
La suite ? Le Collectif n'envisage pas d'action de groupe pour l'instant. "C'est compliqué mais vous savez que les cabinets d'avocats nous attendent pour des actions qui vont être individuelles. Mais on n'en parle pas pour le moment".