Rennes : on a testé la première voiture connectée de chez PSA
À l'occasion de l'événement rennais InOut, qui met en avant les transports du futur, le groupe PSA, avec Qualcomm, spécialisé en puces électroniques, ont présenté ce mercredi, en première européenne, la première voiture connectée. On a testé. Mettez votre ceinture, on vous emmène !

Quand on monte à bord de cette nouvelle DS 7, sortie tout droit de chez Peugeot-PSA, notre pilote du jour, Jérôme, nous explique tout de suite ce qu'il va se passer lors de ces tests : "La voiture de devant va partir puis elle va s'arrêter subitement sur la ligne droite du circuit. Nous, à distance, nous allons recevoir un signal sonore sur le tableau de bord, avec un message qui va nous avertir du danger, alors que l'on roulera tranquillement", détaille Jérôme.
Un capteur est en fait installé à l'avant du véhicule et un autre à l'intérieur du tableau de bord et ces deux capteurs reçoivent un signal de la part d'autres capteurs présents sur l'autre voiture devant.
Un signal sans fil entres les véhicules
Effectivement, de loin, on ne se rend pas compte que la voiture de devant a ralenti. Et pourtant, on reçoit ce fameux signal sonore, un petit "Bip", qui existe déjà dans certains véhicules pour lutter contre l'endormissement au volant, un signal qui nous alerte sur le danger à venir.
Mais alors comment se fait ce signal entre les deux voitures? Concrètement, deux puces communiquent ensemble dans les 2 voitures via un réseau autre que téléphonique, c'est ce qu'on appelle le C-V2X, le Cellular Vehicle to Everything, c'est-à-dire une communication sans fil entre un véhicule et autre chose, en l'occurence ici un signal véhicule-véhicule.
"C'est très clairement un signal envoyé d'une voiture à l'autre via un réseau 5G qui ne dépend pas du réseau cellulaire tel que nous le connaissons aujourd'hui avec nos téléphones, explique Anne-Lise Thieblemont, responsable à Qualcomm, spécialisée dans les puces électroniques. Et cela permet d'avoir quand même ces signaux de dangers dans des endroits où il n'y a pas forcément de bonne couverture internet".

Un dispositif complémentaire à la conduite autonome
Mais la question qu'on se pose, forcément : Est-ce que grâce à cette technologie, nous aurons des voitures autonome demain ? Non répond Khamis Kadiri, responsable Innovation chez PSA. "C'est une technologie complémentaire à la conduite autonome mais il est clair que ce dispositif devrait largement aider. Ce système permet d'être en sécurité dans un certain environnement, continue le responsable chez PSA, ensuite la conduite autonome possède ses propres capteurs".
C'est donc un succès pour ce dispositif lors du test de ce mercredi. Une évolution de cette technologie pourra permettre aux voitures de reconnaitre à distance des feux de signalisations, des panneaux, des piétons ou encore des immeubles dans la ville. On a peut-être fait un grand pas vers les véhicules autonomes.
D'après PSA, cette technologie pourrait être déployée à partir de 2020 sur le marché chinois dans un premier temps.