Rétro 2019 dans l'Hérault : l'année de la "vélorution" à Montpellier
En cette fin d'année, coup de projecteur sur les événements marquants de 2019 dans l'Hérault. Ce mardi, comment les partisans du deux-roues ont imposé en quelques mois leur révolution à Montpellier.

C'est déjà l'un des enjeux des prochaines municipales : les déplacements et notamment la place du vélo en ville. 2019 restera l'année de la vélorution à Montpellier. Le mouvement démarre fin 2018 après une sortie du maire Philippe Saurel au sujet du deux-roues : "Faire une infrastructure pour qu’elle soit utilisée par deux personnes, ce n’est peut-être pas l’idéal". Aussitôt le hashtag #jesuisundesdeux est lancé sur les réseaux sociaux et avec lui la mobilisation à Montpellier. Le 10 novembre, 1.000 cyclistes se rassemblent sur la place du Peyrou.
Le 12 janvier, des dizaines de cyclistes s'allongent sur la route devant l'hôtel de Région à l'appel notamment de Vélocité. La cyclosphère a les yeux rivés sur Montpellier. Rebelote le 16 mars : ils ne sont pas deux mais plus de 1.400 vélos à rouler pour le climat.
Des milliers de manifestants qui s'allongent sur l'avenue de Toulouse jugée très dangereuse pour les deux-roues. Ce jour là, des militants taguent des vélos au pochoir sur le bitume. Le maire n'apprécie pas, mais ne tardera pas à changer de position.
La vélorution de Saurel
Au lendemain des élections européennes, très favorables aux écologistes, Philippe Saurel finit par entendre leur appel et déclare avoir fait sa "vélorution". Quelques semaines plus tard, le plan vélo, voté en décembre, hérite de 10 millions d'euros supplémentaires. Au final, le budget consacré au réseau de pistes cyclables avoisine désormais les 100 millions d’euros sur dix ans.
Dernier coup de force en date, en novembre dernier, soit un an après la première grande manifestation, ils remettent ça plus nombreux encore : 2.000 vélos roulent sur Montpellier. Vélocité, qui avait 68 adhérents l'an dernier, en compte 600 aujourd’hui. Les cyclistes entendent bien peser sur les candidats aux municipales.
Rétro 2019 dans l'Hérault : Montpellier fait sa "vélorution"