SNCF : les contrôleurs normands exercent leur droit de retrait
Mauvaise surprise ce lundi pour les clients de la SNCF en Basse-Normandie. Ils ont dû composer avec une circulation des trains perturbée après le coup de sang des contrôleurs. Ces derniers en ont raz le bol des agressions. Ils exercent donc leur droit de retrait. Le mouvement se poursuivra demain.

Une contrôleuse agressée verbalement. Les faits se sont produits dimanche dans un train Cherbourg-Paris. Le problème c’est que cette femme était seule à bord, et les contrôleurs se sentent de plus en plus vulnérable face à l’agressivité des passagers. Les agressions deviennent de plus en plus fréquentes et cette fois ils ont choisi de passer à l’action en exerçant les droits de retrait. C'est-à-dire qu’ils cessent le travail pour dénoncer un « danger imminent ».
Christophe Bouchama, délégué CGT des contrôleurs au dépôt de Caen, revient sur cette dernière agression. Et l’absence de réponse de la SNCF
Agression et pas de réponses
Pour lui, les contrôleurs sont devenus les boucs émissaires d’une Sncf défaillante. En terme d’organisation comme en terme d’effectif
Très peu de trains en circulation
Ce mouvement a entraîné de fortes perturbations. Avec un trafic des TER limité à 20 %. La SNCF s’est organisée (en mobilisant des cadres) pour faire rouler en priorité les Intercités Paris-Caen et Paris-Cherbourg. Sur ce réseau, 80 % des trains ont roulé mais parfois avec beaucoup de retard sur l’horaire prévu.
Les passagers, plus ou moins compréhensifs, se sont adaptés comme ils pouvaient. Reportage de Didier Charpin
Reportage gare de Caen
Une réunion entre les contrôleurs et la direction n’a rien donné. Les contrôleurs décideront de poursuivre –ou non- leur mouvement demain matin, lors d’une Assemblée Générale à partir de 9h.