- Accueil
- Infos
- Transports
- Transports : les propositions des candidats pour les régionales en Ile-de-France
Transports : les propositions des candidats pour les régionales en Ile-de-France
C’est un thème clé de la campagne des régionales en Ile-de-France. Tous les candidats font des propositions pour améliorer les transports en commun. Revue de détails.

Sans surprise, les transports occupent une large place dans la campagne des candidats aux régionales en Ile-de-France. C’est en effet une préoccupation essentielle des habitants qui y passent en moyenne 68 minutes par jour selon une récente étude du Ministère du Travail. C’est aussi une compétence majeure de la région. En Ile-de-France, les transports représentent le premier poste de dépenses (1,8 milliards d’euros investis sur 4,9 milliards de budget total). La Région est aussi à la tête du STIF, l’autorité qui organise le transport en Ile-de-France.
La rénovation des trains
Tous les candidats sont d’accord sur ce point : il faut de toute urgence rénover les trains et le réseau pour plus de régularité. Valérie Pécresse, propose un « grand coup de neuf ». La candidate Les Républicains promet pour 2021 des rames de RER et Transilien neuves ou totalement rénovées. Comme son concurrent socialiste, Claude Bartolone, elle propose aussi l’automatisation des lignes 11 et 13 du métro ainsi que le pilotage automatique sur les tronçons centraux des lignes de RER.
Un progrès que Wallerand de Saint-Just, le candidat du Front National souhaite étendre en plus aux lignes de Transilien les plus chargées. Pierre Laurent, pour le Front de Gauche promet lui l’achat de 800 nouvelles rames, le doublement du RER B et le prolongement d’un grand nombre de lignes.
Emmanuelle Cosse , tête de listes Europe Ecologie Les Verts, s’engage elle aussi à rénover et investir dans le matériel roulant pour garantir la régularité. Et pour que les lignes les plus critiques soient rénovées en priorité, la candidate écologiste propose une garantie ponctualité : pour une minute de retard, une euro supplémentaire par voyageur est investi sur ligne retardataire.
Plus de bus pour la Grande Couronne
Autre sujet qui fait consensus : le manque de transports en grande couronne. Pour y remédier, les candidats, à l’instar de Claude Bartolone, proposent de déployer plus de bus. 1000 chauffeurs en plus, promet le candidat socialiste, pour garantir un bus au moins toutes les quinze minutes.
Même promesse de fréquence pour Europe Ecologie les Verts qui s’engage à créer 150 lignes de bus à fréquence renforcée. Valérie Pécresse, elle propose 1000 bus supplémentaires et la création de 5 nouvelles lignes de bus express qui circuleront sur des voies dédiées.
Le Grand Paris Express : un projet qui divise
C’est la principale ligne de fracture entre les candidats. Les deux favoris, Valérie Pécresse et Claude Bartolone, ne remettent pas en question le projet de super-métro qui prévoit l’extension de 2 lignes et la création de 4 nouvelles autour de Paris d’ici 2030. Il faut même selon eux accélérer le calendrier qui a pris du retard.
Les Verts proposent au contraire d**’abandonner la ligne 17 et une partie de la ligne 18** au profit de la rénovation des transports existants.Deux candidats, Nicolas Dupont-Aignan, tête de liste Debout la France et Wallerand de Saint-Just pour le Front National vont plus loin en proposant carrément d’abandonner le Grand Paris Express pour le remplacer par des liaisons banlieue-banlieue moins chères comme des bus en sites propre ou des tramways.
La place de la voiture en question
Certains candidats, à l’image de Nicolas Dupont-Aignan veulent « réconcilier la voiture et l’Ile de France ». Objectif : améliorer la circulation en relançant les investissements routiers et en rendant gratuites les autoroutes qui contournent la Région pour dévier le trafic de transit province-province.
Valérie Pécresse veut aussi « faire sauter les bouchons » en élargissant certaines routes, en construisant de nouveaux tronçons et en créant 10 000 places de parking à proximité des gares de la Grande couronne.
Plus de parkings aux abords des gares, c’est une proposition reprise par tout le monde y compris Europe Ecologie les Verts mais pour les écologistes, l’objectif c’est de réduire le recours à la voiture individuelle grâce notamment à la création d’un *réseau de transports à la demande. *
Plus de sécurité dans les transports
Le renforcement de la sécurité dans les transports est au programme de tous les candidats d’autant que tous proposent d’étendre le service la nuit voire même d’aller progressivement jusqu’à des transports qui fonctionnent 24h sur 24. C’est en tout cas ce que promet Claude Bartolone d’ici 2024. Comme Valérie Pécresse, il propose aussi de créer une police des transports. Le candidat socialiste, tout comme le Front de Gauche et les écologistes, veut également créer un système d’arrêt à la demande dans les bus le soir.
Pour lutter contre l’insécurité et renforcer le service public, le Front de Gauche propose lui 10 000 embauches pour humaniser les transports. Plus d’hommes aussi mais une philosophie différente pour le Front national qui promet en permanence au moins deux agents de sécurité dans les 381 gares d’Ile de France. Et comme Nicolas Dupont-Aignan, de Debout la France, le FN promet de la vidéo-surveillance sur toutes les lignes.
Des transports plus propres
C’est évidemment un thème cher aux écologistes qui en font l’axe principal de leur campagne. La réduction de la pollution passe pour eux par l’abandon du diesel dans les bus d’ici 2021. Les Verts proposent également un an d’abonnement Navigo aux Franciliens qui abandonneront leur véhicules polluants et des aides pour les ménages modestes qui souhaitent se débarrasser de leur vieille voiture. Claude Bartolone reprend cette idée sous la forme d’une prime régionale à la casse pour tous les propriétaires d’un véhicule diesel professionnel ou utilitaire.
Le candidat socialiste veut également multiplier par deux les pistes cyclables dans les 10 ans tandis que les écologistes proposent de développer des véloroutes express entre Paris et la petite couronne.
Pour lutter contre la pollution dans le métro, Wallerand de Saint-Just, tête de liste du Front National, promet de remplacer les systèmes de freinage des rames de métro, source de particules fines. Nicolas Dupont-Aignan souhaite quant à lui développer les systèmes d’autopartage comme Autolib.
Un Pass Navigo amélioré
Claude Bartolone et Valérie Pécresse proposent un Pass Navigo qui permettra, en plus des transports, d’accéder à d’autres services comme Autolib, les parkings-relais dans les gares ou le covoiturage.
Aucun candidat ne revient sur le Pass Unique à 70 euros mais certains proposent de revoir la tarification. Pierre Laurent, pour le Front de Gauche, propose un Pass navigo gratuit pour les jeunes et les chômeurs et à 35 euros pour les seniors. Valérie Pécresse promet de créer un tarif réduit unique pour les retraités, les personnes handicapées et les anciens combattants mais de supprimer la réduction de 75% pour les étrangers en situation irrégulière.