Un accord entre l'Etat et la région Centre Val de Loire pour sauver les petites lignes ferroviaires
En région Centre Val de Loire, six "petites lignes ferroviaires" étaient menacées de fermeture si l'Etat et SNCF Réseau se désengageaient totalement de leur modernisation, comme le préconisait un rapport il y a deux ans. Finalement un accord a été trouvé, Etat et région se les partageront.
Un accord entre l'Etat et la région Centre Val de Loire pour sauver les petites lignes ferroviaires. C'est l'aboutissement de discussions lancées il y a deux ans, après une grosse colère des élus régionaux, lors de la publication du rapport Spinetta.
Ce rapport sur l'avenir du transport ferroviaire condamnait selon eux les petites lignes régionales, en trop mauvais état pour être réhabilitées. La région avait poussé un coup de gueule, et assuré qu'elle ne pouvait pas assumer seule la régénération de ces lignes, un coût très élevé faute d'efforts financiers pendant plusieurs décennies.
250 millions de dépenses partagées entre l'Etat et la région
Finalement, un accord a donc été trouvé, l'Etat via SNCF Réseau, et la région, se partagent la régénération des voies sur les six lignes concernées en Centre Val de Loire. 250 millions d'euros seront investis d'ici 2027, financés à part égale.
"L'Etat se réengage sur les lignes les plus circulées, et c'est normal" explique Jean-Baptiste Spinetta, le secrétaire d'Etat en charge des Transports. "Et sur les autres lignes, d'intérêt local, c'est la région aura la main, et qui pourra choisir les modalités d'exploitation, de maintenance, d'entretien. Et mener des expérimentations, aussi".
Tours-Loches et Tours-Chinon gérées par la région
La région récupère donc la gestion complète des lignes Tours-Loches et Tours-Chinon en Touraine, et Valençay-Salbris dans l'Indre. Elle paiera tout, à commencer par la régénération des voies dès 2022 et jusqu'en 2027.
Cet accord enfin signé va permettre d'aller vite se félicite François Bonneau, le président de la région Centre Val de Loire : "il faut d'abord remettre ces lignes en état, ça c'est tout de suite. Et parallèlement nous allons engager une expérimentation sur Tours-Loches et Tours-Chinon, sur l'hydrogène".
Des expérimentations de trains hydrogène
L'Etat de son côté assurera le financement à 100% de la ligne Bourges-Montluçon dans le Cher. Et deux lignes continueront d'être financées à 50% par l'Etat et à 50% par la Région. Elles se situent en Eure-et-Loir, il s'agit de Chartres-Courtalain et de Dourdan-La Membrolle sur Choisille.
La région Centre Val de Loire est l'une des premières, avec la région Grand-Est, à signer cet accord avec l'Etat sur les petites lignes, mais d'autres suivront. Les petites lignes régionales représentent un tiers du réseau ferroviaire français, soit plus de 9000 kilomètres.