Une pétition contre le projet de péages sur l'A63 au sud de Bordeaux et l'A660 en direction du Bassin
Ils demandent l'arrêt du projet de péages sur l'A63 au sud de Bordeaux et sur l'A660 en arrivant sur le Bassin d'Arcachon. La pétition mise en ligne vendredi dernier a déjà recueillie près de 3.000 signatures. Trois questions à Karine Desmoulin, élue au Teich et autrice de cette pétition.
France Bleu Gironde : les élus du territoire ont déjà tous dit leur opposition à ce projet de péages. On n'est pas encore au stade de la consultation publique, mais vous lancez cette pétition. Pourquoi mobiliser les habitants dès aujourd'hui ?
Karine Desmoulin : Tous les maires sont déjà mobilisés. Aujourd'hui, je pense qu'il est de mon rôle d'élue, d'être un peu le porte-parole des habitants en disant "on est contre l'idée de péage". Il faut absolument marquer d'emblée notre mécontentement et notre avis défavorable pour que ce projet ne voie pas le jour.
Vous reprochez à l'Etat son désengagement sur ce dossier de modernisation des autoroutes ...
Ce qu'il faut rappeler, c'est que sur le tronçon de l'A660 la Région a déjà procédé sur ses fonds à des aménagements. La Communauté d'agglomération du Sud Bassin a aussi engagé 55 millions sur la partie Le Teich - La Teste de manière à moderniser cet axe. Donc pour nous il est inimaginable que les habitants puissent payer une seconde fois alors que l'Etat n'est pas encore intervenu. Il est inenvisageable pour les travailleurs et les habitants du Bassin d'Arcachon et des abords de Bordeaux de contribuer à un financement. Certains ont dû habiter en périphérie parce que le prix du foncier a explosé et donc ils ne vont pas en plus payer le coût du transport.
Le risque, c'est quoi ? Que les automobilistes contournent ces péages et saturent les axes routiers secondaires ?
Evidemment ! Ils vont utiliser les voies secondaires, donc on peut s'attendre à une fréquentation beaucoup plus importante sur ce réseau. Il va se détériorer plus rapidement, mais en plus, ça va créer des bouchons qui va mener une vie infernale aux riverains.
Paroles d'automobilistes à Arcachon