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Les PV et les radars ont rapporté 1,7 milliard d'euros en 2012
En 2012, les PV et les radars ont rapporté 1,7 milliard d'euros à l'Etat et aux collectivités locales selon un rapport sénatorial consacré à l'Agence nationale de traitement automatisé des infractions (ANTAI). Le document révèle aussi que 30 % des voitures flashées échappent à la sanction, à cause de clichés illisibles.

L'Agence nationale de traitement automatisé des infractions (ANTAI) est chargée d'adresser les avis de contravention, que ce soit des PV de stationnement ou des PV issus des 4.200 radars installés en France. Chaque jour, l'Agence envoie ainsi 117.000 courriers aux automobilistes. En échange, elle reçoit quotidiennement 20.000 lettres de contestation, sous forme de courrier que soixante agents se chargent d'ouvrir et de scanner manuellement. Une méthode jugée fastidieuse par les sénateurs qui préconisent, dans un rapport publié ce lundi, de mettre en place une possibilité de contestation par internet.
L'administration accusée de "couvrir" ses agents
Les sénateurs recommandent aussi de mieux cibler les flottes d'entreprise, où souvent les employeurs paient l'amende mais refusent de désigner le conducteur qui a commis l'infraction. Chaque année, 10 à 15 % des points ne seraient ainsi pas retirés. Les sénateurs remarquent que cette pratique a aussi cours dans l'administration, ce qui soulève, écrit le rapport*, "un problème de cohérence de l’action de l’Etat en matière de sécurité routière"* . Le sénateur (UDI-UC) de l'Essonne, Vincent Delahaye, auteur du rapport, prévient qu'il interpellera le gouvernement sur ce sujet afin de savoir quels moyens sont mis en œuvre pour éviter de telles dérives.
30 % des voitures flashées échappent à la sanction
Les sénateurs révèlent un autre chiffre méconnu. 30 % des automobilistes flashés échappent au PV car les photos ne sont pas utilisables (motos photographiées de face, plusieurs véhicules sur la même photo...). Ce pourcentage monte à 42 % si l'on tient compte des plaques étrangères. Mais sur ce point, les sénateurs ont bon espoir que le tendance s'inversera à partir du 7 novembre, quand l'Agence nationale de traitement automatisé des infraction aura accès aux fichiers des autres membres de l'Union Européenne (à l'exception du Royaume-Uni, de l'Irlande et du Danemark).