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A découvrir à Eyzin-Pinet ce week-end : les secrets de la spiruline
Ce week-end, l'opération de ferme en ferme vous invite à découvrir 62 exploitations agricoles dans le Rhône, la Loire, mais aussi dans le pays viennois. Vous pourrez y visiter notamment les installations de Spirulib. On y cultive la spiruline, une cyanobactérie qui ressemble à une algue.

Depuis quatre ans, Vincent Libeaut a installé à Eyzin-Pinet une ferme de spiruline . Dans trois grands bassins peu profonds abrités sous une serre, il cultive de la spiruline. Ce n'est pas une plante, pas une algue, alors qu'est-ce que c'est ? « Ce sont des cyanobactéries, des êtres microscopiques qui sont à la base de la vie sur terre, ils étaient là avant les végétaux », explique Vincent Libeaut, qui s'apprête à faire découvrir son activité aux curieux, ce week-end des 29 et 30 avril.
"Une bombe nutritionnelle"
C'est au cours d'une mission humanitaire pour une ONG, que Vincent Libeaut a découvert la spiruline, présente dans des lacs africains, très riche en protéines et autres éléments nutritifs. Elle est utilisée dans les programmes de lutte contre la malnutrition. « C’est une bombe nutritionnelle », poursuit le producteur_. « Elle est très riche en protéines, contient énormément de minéraux, du fer, du calcium, du magnésium, du phosphore, du zinc, plein de vitamines, une vingtaine d’acides aminés, dont 8 essentiels, du bon cholestérol. »_ De quoi combler bien des carences.
A Eyzin-Pinet, la spiruline est produite dans trois grands bassins abrités sous une serre, car la cyanobactérie a besoin d'au moins 18° pour se multiplier. Voilà pourquoi la production est suspendue en hiver. Elle a besoin donc de chaleur, idéalement une trentaine de degrés, d’eau dans laquelle elle se développe, de lumière pour la photosynthèse, et de minéraux dont elle se nourrit.
Un goût de légumes verts
Quand la concentration est suffisante, la spiruline est récoltée sous forme d’une pâte d’un vert intense, qu’il faut ensuite faire sécher et extruder pour qu’elle se présente sous l’aspect de vermicelles verts. On peut alors la consommer comme un condiment, saupoudrée sur une salade, des pâtes, un yaourt. Seule restriction, ne pas la faire chauffer car au-delà de 45° elle perd une partie de ses propriétés. Son goût ? Une saveur de légumes verts, genre épinards.
A la ferme d’ Eyzin-Pinet, le produit fini se résume à 320 kilos par an. Cela semble peu, mais en vente directe à raison de 15 euros les 100 grammes, le producteur en tire un revenu suffisant. Retrouvez le programme complet de ferme en ferme, sur internet, www.defermeenferme.com