Miraculée, une Bengali retrouvée vivante sous les décombres 17 jours après
Les secours ont dégagé vendredi une survivante des ruines de l'immeuble du Bangladesh qui s'est effondré, faisant plus de 1.000 morts, un miracle au 17e jour des opérations de déblaiement.

Une miraculée parmi les centaines de cadavres enfouis après l’accident industriel le plus meurtrier dans le monde depuis la catastrophe de Bopal en Inde en 1984. Vendredi, au 17e des opérations de déblaiement après l'effondrement d'un immeuble d'ateliers textiles le 24 avril au Bangladesh, les secours ont dégagé une survivante des ruines.
Réfugiée au sous-sol
Prénommée Reshmi, elle a été localisée dans un trou entre une poutre et un pilier grâce à ses appels lancés sous les gravats du Rana Plaza, un immeuble de neuf étages du secteur textile qui s'est effondré le 24 avril à Savar, dans la banlieue de Dacca. Selon la télévision Somoy TV, elle aurait trouvé refuge dans les ruines d'une salle de prière dans le sous-sol du bâtiment qui abritait cinq ateliers de confection. Les secours l'ont acclamée à grands cris alors qu'elle était transportée jusqu'à une ambulance, réussissant à adresser un faible sourire à la foule massée sur les lieux.
Plus d’un millier de morts
Ce miracle intervient alors que l'armée s'apprêtait à mettre un point final à ses opérations de secours après la découverte de dizaines de nouveaux corps dans les décombres de la cage d'escalier, où les ouvriers avaient tenté de trouver refuge.Le bilan s'établit désormais à 1.041 morts : il s’agit de l’un des pires accidents de l'histoire industrielle mondiale. De nombreux cadavres étaient réduits à l'état de squelettes. Plus de 3.000 ouvriers parfois payés moins de 30 euros par mois confectionnaient de l'habillement, notamment pour les marques britannique Primark et espagnole Mango, lorsque l'immeuble s'est écroulé.