Basket - Élan Béarnais : battre Gravelines pour ne pas sombrer
L'Élan Béarnais reçoit ce samedi soir (20 heures) au Palais des Sports Gravelines-Dunkerque. Après déjà cinq défaites consécutives en championnat et une inquiétante 15e place, il n'y a plus de temps à perdre.

L'Élan Béarnais joue gros face à Gravelines-Dunkerque, 8e de Jeep Élite, c'est peu de le dire. Avec deux victoires pour sept défaites au compteur les Palois sont dans l'obligation de stopper l'hémorragie sous peine de mettre pour de bon les deux pieds dans la zone rouge. "Clairement il y a urgence, souffle Petr Cornelie, on a vraiment besoin de gagner, la situation commence à être très très compliquée".
Laurent Vila avant Élan / Gravelines
Implication totale
Après le match perdu face à Cholet, le coach Laurent Vila a souhaité avec les joueurs tout remettre à plat. Depuis, le match à Anvers lui a laissé un nouveau goût amer dans la bouche, avec comme regrets "du relâchement" ou "de la suffisance" qui font tache dans le contexte actuel. "Ce qui n'est pas désespérant, c'est qu'on fait toujours l'effort, on est solidaire, souligne le coach, pour l'instant il n'y a pas de renoncement. Ce qui me préoccupe, c'est que l'équipe se donne les chances de gagner en fin de match. Ce qu'il faut pour se sortir de cette situation, c'est un peu plus de chacun, un engagement sans concession pendant que les joueurs sont sur le terrain, sinon ce sera une nouvelle désillusion et la situation deviendra encore plus délicate".
Petr Cornelie avant Élan / Gravelines
Des difficultés chroniques dans le jeu, caractérisées par la 3e plus mauvaise réussite à deux points de Jeep Élite (43,3% de moyenne), et la pire à trois points (30,3%), quand bien même l'Élan est 4e meilleure équipe au rebond offensif (11,2 de moyenne). Restent ces 15,1 ballons égarés en route (2e pire équipe du championnat) couplés au fait que l'Élan est l'équipe à commettre le plus de fautes (23), de quoi faire basculer les match, pour l'instant le plus souvent dans le mauvais sens.
Nos problèmes sont récurrents, ça ne vient pas de l'adversaire, on se pose déjà problème tous seuls !
— Petr Cornelie, intérieur de l'Élan Béarnais
Bartéchéky, "Juice" Thompson, Mipoka et Koffi de retour
La crainte côté béarnais, c'est maintenant que le blocage devienne aussi en partie psychologique. "Je pense qu'il y a une part de ça c'est sûr avec un manque de confiance à certains moments dans les matchs, reconnait l'intérieur Petr Cornelie, mais le côté encourageant c'est de se dire qu'on est pas à des années-lumières. Il faut tout de même réagir vite, toutes les équipes qu'on affronte sont devant nous de toute façon maintenant, mais il faut de toute façon les prendre et gagner, on n'a plus le choix".
Gravelines-Dunkerque de son côté viendra sachant qu'il est possible de faire un coup au Palais des Sports où l'Élan a déjà perdu trois fois (contre Bourg, Boulogne et Cholet) soit autant que sur toute la saison dernière, en jouant comme depuis le début de saison sur sa réussite à trois points (44,2% de moyenne, loin devant toutes les autres équipes de Jeep Élite). Le BCM qui compte un contingent non négligeable d'anciens de la maison Vert et Blanc : le meneur "Juice" Thompson, Jean-Michel Mipoka et Alain Koffi, avec pour les conduire l'ancien coach de l'Élan, Eric Bartéchéky. "La patte Bartéchéky à Gravelines c'est un gros volume en attaque, avec la responsabilité sur les arrières pour scorer et créer, analyse Laurent Vila, et les intérieurs pour faire des écrans et attirer la défense sous le cercle mais qui sont capable de finir aussi bien sûr. Ça fluctue en fonction de leur adresse, et ils ont pris deux gros écarts à l'extérieur à Nanterre (98-80) et Dijon (95-76), il faut s'appuyer sur ces matchs là". Le bilan des Nordistes loin de Sportica est déficitaire depuis le début de saison - deux victoires pour trois défaites - il ne tient qu'aux Béarnais de ne pas les laisser revenir à l'équilibre.