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Basket - Limoges CSP : "on a créé quelque chose de fort à Limoges", les souvenirs de Léo Westermann
Dans 100% CSP ce vendredi, l'ancien meneur de Limoges aujourd'hui à Monaco Léo Westermann, revient sur ses années en Limousin et sur son parcours depuis son passage au CSP (2014-2016). Il nous parle aussi du match de dimanche entre Limoges et la Roca Team. Entretien.

Le meneur de Monaco Léo Westermann va recroiser ce dimanche la route du Limoges CSP avec qui il a remporté le titre de champion de France 2015 de basket. Avant cette rencontre de la 12e journée du championnat Elite, il revient sur ses dernières années de carrière et sur cette confrontation face au CSP.
Depuis votre départ de Limoges, vous avez joué dans de très grands clubs comme le CSKA Moscou, Fenerbahçe , Zalgiris Kaunas ou encore Barcelone la saison dernière. Quel est votre meilleur souvenir depuis que vous avez quitté le Limousin ?
Les moments les plus forts depuis que j'ai quitté Limoges, je les ai vécu au Zalgiris Kaunas (Lituanie) avec une équipe qui n'était pas censée jouer les play-offs de l'Euroleague. Avec un engouement exceptionnel de tout un pays. C'était incroyable de jouer dans une telle ambiance avec des fans de ce niveau là à tous les matchs. Après, j'ai aussi fait 2 Final Four de l'Euroleague qui ne ce sont pas très bien passés malheureusement mais il y a eu beaucoup d'expériences depuis que j'ai quitté Limoges.
C'est sûr que ce n'est pas totalement abouti
La saison dernière à Barcelone, peut-on dire que vous avez vécu un rêve mais pas de manière totalement aboutie ?
C'est ça. Après, ça fait partie de la carrière d'un joueur. Ça faisait très longtemps que j'avais envie de jouer pour ce club. Ça s'est fait la saison dernière et ça avait plutôt bien commencé. Après, c'est le métier qui veut ça. Il y a des saisons meilleures que d'autres. C'est sûr que ce n'est pas totalement abouti. J'aurais bien aimé faire plus mais je ne regrette rien. C'est comme ça.
Sur la carte des salles chaudes en Europe, vous avez coché pas mal de cases. Vous qui aimez ces grosses ambiances, comment vivez-vous votre arrivée à Monaco ?
C'est sûr que c'est différent. C'est une plus petite salle et une ambiance différente mais j'ai été agréablement surpris. C'est plein à tous les matchs d'Euroleague. C'est sûr qu'avec moins de 3 mille places, c'est plus facile de remplir une salle mais il y a des supporters qui sont là à tous les matchs et qui sont passionnés par ce sport. Et c'est ce qu'on essaye de faire avec le projet monégasque. Amener d'autres gens à la salle et leur faire aimer ce sport et Monaco. Je suis très satisfait de ça et agréablement surpris car je n'en attendais pas beaucoup plus.
Beaucoup de respect pour Zvezdan
C'est une période particulière pour Monaco. Après une série de mauvais résultats, Saša Obradović est venu remplacer Zvezdan Mitrović au poste d'entraineur cette semaine. Comment le vivez vous ?
Ça fait partie du monde professionnelle. Quand on est dans une équipe avec des objectifs très élevés et qu'on patauge un peu, il y a des décisions qui sont prises. Comme quand j'étais à Limoges où j'ai eu 3 coachs en 2 ans. Les dirigeants ont pensé qu'il était bien qu'il y ai un choc psychologique dans cette équipe. Il n'était pas trop tard mais il fallait vraiment réagir très vite. Malheureusement, c'est le monde professionnel. C'est notre monde. En espérant que ça va nous aider pour la suite.
En vous écoutant, on sent bien tout le respect que vous avez pour Zvezdan Mitrović et son travail.
Effectivement. Beaucoup de respect pour Zvezdan, ce qu'il a fait à Monaco. C'est incroyable. C'est lui qui a gagné tous les titres. Qui a fait toutes les finales de Monaco. Enorme respect. On lui souhaite le meilleur. Maintenant, il y a l'arrivée de Saša Obradović. Quelqu'un de très connu aussi à Limoges. Comme pour chaque coach, c'est un style différent. Il faudra s'adapter. C'est sûr qu'il y aura une discipline très importante. Si on joue mieux et qu'on gagne des matchs, c'est le principal.
C'est vrai que des fois, le rythme est infernal
Les matchs s'enchainent pour vous avec la coupe d'Europe. Physiquement, comment ça se passe ?
C'est très compliqué. On dit ça tous les mois mais le mois de décembre est particulièrement rempli. On joue tous les 2 ou 3 jours tout le mois de décembre. On vient de rentrer d'un match à Kaunas. On n'a même pas pu s'entrainer. On a fait un peu de vidéo et vendredi on joue le Zenith. Après, c'est le lot de toutes ces équipes européennes. C'est comme ça. Surtout qu'en décembre, on arrive à un mois où la fatigue se fait sentir. Chaque club a plus de blessés. On tire un peu plus sur la corde. Mais c'est ce qu'on aime aussi. On préfère jouer que s'entrainer. Même si c'est vrai que des fois, le rythme est infernal.
Avec tout ça, est-ce que vous avez le temps de suivre à distance le Limoges CSP ?
Bien sûr. Je regarde autant que je peux les matchs. Limoges reste très particulier pour moi. Il y a aussi Nicolas Lang qui est un de mes meilleurs amis qui joue là bas. J'ai beaucoup d'attaches là bas donc forcément, je suis tout ce qui se passe. Et ça restera comme ça pour le reste de ma carrière et même après.
Cancellieri arrive à faire de belles choses
Le Limoges CSP est aujourd'hui entrainé par l'italien Massimo Cancellieri qui a une identité forte. Que pensez-vous de son travail même si ce n'est que le début ?
Oui ce n'est que le début. Il faut voir dans la durée. Avec un budget assez raisonnable, il arrive à faire de belles choses. Il arrive à construire un basket offensif comme défensif, à avoir des idées et ça, c'est le plus important. Il a beaucoup d'engagement. Il a une certaine aura. Ça match très bien avec le public de Limoges. En espérant que Limoges fasse le mieux possible cette année.
Etes-vous toujours en contact avec vos anciens coéquipiers champions de France avec Limoges en 2015 ?
Oui. Il y a pas plus tard qu'il y a 3 semaines, on a joué à l'Efes Istanbul. Après le match, j'ai passé toute la soirée avec Adrien Moerman et sa famille. A chaque fois qu'on monte sur Paris, on essaye de se voir avec Nobel Boungou-Colo. Bien sûr Jamar Smith et j'en passe beaucoup. Et ça fait plaisir. On a créé quelque chose de fort à Limoges en gagnant pour ma part ce titre, et pour eux ces titres. Ça perdure dans le temps et c'est beau ce genre de relation.
Limoges est une équipe qui a des idées et qui joue bien au basket
Vous n'avez peut-être pas eu le temps mais est-ce que ça se taquine un peu avec Nicolas Lang avant le match de dimanche ?
Oui, ça se taquine un peu. Après, eux, ils n'ont que ça à penser ! Nous, on sort du match de mercredi et on rejoue vendredi. Limoges, c'est un peu loin pour nous. Mais c'est vrai que Nico essaye de venir à la pêche aux infos. Mais il aura rien de moi -rires- jusqu'à dimanche !
Pour finir, comment voyez-vous ce match de dimanche entre Monaco et Limoges ?
Ça va être très dur. On a pas mal de blessés. On va sortir de 2 matchs très intenses en 3 jours et il faut jouer une belle équipe de Limoges qui joue aussi à une certaine intensité et une certaine rigueur donc ça va être compliqué. C'est une équipe qui a des idées et qui joue bien au basket. On verra bien comment ça va se passer mais c'est sûr que ça va être assez compliqué.