Coronavirus : "On perdra beaucoup de licenciés" craint le président de la ligue de Volley-ball Grand Est
A l'image de toutes les disciplines sportives impactées par le confinement, la ligue de Volley dans le Grand Est s'inquiète des conséquences graves sur ses clubs et ses structures.
En salle ou en plein air, les sportifs ont pour la plupart été obligés de quitter les terrains avec le reconfinement. Seuls les professionnels peuvent poursuivre leurs championnats nationaux (comme c'est le cas pour le FC Metz, Metz Handball ou le TFOC). En revanche, les amateurs en divisions régionales ou inférieures sont privés de leurs disciplines et ne savent pas quand ils pourront à nouveau les exercer, alors qu'Emmanuel Macron dialogue ce mardi avec les représentants de plusieurs disciplines sportives.
Dynamique brisée
Une incertitude qui pèse sur toutes les fédération et ligues, comme la ligue de Volley-ball du Grand Est présidée par Albert Charpentier. "Je pensais que le sport pourrait reprendre vers le 15 décembre avec les entrainements. pour un retour des championnats début janvier. Mais si les entrainements ne peuvent reprendre qu'en janvier et les championnats en février, on perdra beaucoup de licenciés" se lamente le dirigeant mosellan.
Les perspectives de début de saison n'étaient pourtant pas mauvaises pour la discipline, avec une hausse de 3% du nombre de licenciés par rapport à l'année précédente. Une dynamique malheureusement stoppée par les nouvelles restrictions liées à l'épidémie de coronavirus.
Retombées économiques
Au delà de l'aspect sportif, Albert Charpentier redoute les conséquences économiques pour les clubs et les structures de la région. "Il n'y a pas eu de manifestations en fin de saison dernière à cause du premier confinement. Aucune buvette n'a pu fonctionner normalement dans les gymnases, malgré des gestes barrières que nous appliquions correctement." Les sponsors risquent aussi de manquer dans un sport qui souffre d'une sous-exposition médiatique. Car avec les matchs à huis-clos en professionnels, les partenaires perdent toute visibilité. Et que dire des petits clubs habituellement sponsorisés par des entreprises locales? "Dans les petites bourgades, où le boulanger ou l'artisan sont en grande difficultés financières, on imagine qu'ils auront d'autres priorités quand le service pourra reprendre normalement."
Tout cela fait craindre le pire à Albert Charpentier. "Je pense qu'il y aura des structures qu'on verra arrêter." Il s'inquiète également de la démobilisation des bénévoles sur lesquels le sport amateur repose en grande partie : "Cela serait catastrophique."