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Gironde : les clubs de sport en salle dans le flou sur la fermeture des gymnases

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Les différents comités de sport en intérieur en Gironde attendent des précisions de la préfecture alors qu'un communiqué du ministère des Sports contredit les mesures prises au niveau départemental. Le coup d'arrêt sur les inscriptions pourrait avoir de graves conséquences.

 Illustration sur le sport en salle, le basket ball, le handball, le badminton, le volley-ball  Illustration sur le sport en salle, le basket ball, le handball, le badminton, le volley-ball
Illustration sur le sport en salle, le basket ball, le handball, le badminton, le volley-ball © Maxppp - Sebastien JARRY

Handball, basket, boxe, danse... Les sports en salle sont dans le flou. La préfète de la Gironde a suivi les demandes du ministre de la Santé et annoncé vendredi la fermeture des salles de sport et des gymnases - à l'exception de ceux situés dans des écoles - à partir de ce lundi 28 septembre pour 15 jours dans tout le département. Une décision alors que le département est en alerte renforcée au coronavirus. 

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Sauf que le flou persiste. Vendredi, la ministre des sports, Roxana Maracineanu, a indiqué que les clubs pourraient poursuivre les activités avec les jeunes, et la fédération nationale de handball est allée en ce sens . Sauf que la décision finale va à la Préfecture, et que celle de la Gironde, précisait dimanche que "la consigne reste la fermeture des gymnases sauf pour usage scolaire et périscolaire". 

Le président du Comité Gironde Handball, Etienne Merop, s'inquiète donc d'un coup d'arrêt sur la période des adhésions qui pourrait mettre les clubs. Entretien.

France Bleu Gironde : Vous êtes dans l'attente d'ajustements de la part de la préfecture ouvrant, à minima, les gymnases pour les activités jeunes en club. Est-ce que la fermeture des gymnases signifie pour l'instant l'arrêt de toutes vos activités ?

Etienne Merop, président du Comité Gironde Handball : Potentiellement, on peut faire un peu d'entretien physique en extérieur mais ce n'est pas l'idéal pour notre activité. Nous ce qui est important, c'est de jouer, occuper les enfants, les sortir de la torpeur de cette pandémie. Je pense que l'on n'a pas été écouté ou que le message n'a pas été passé. Nous avions mis déjà en place un protocole sanitaire édité par la Fédération française de handball et approuvé par le ministère. Elle est respectée globalement par l'ensemble de nos clubs, 64 clubs. Je suis prêt à défendre de nouvelles mesures pour aller plus loin, par exemple réduire au maximum la présence d'adultes dans la salle, en dehors des encadrants. Ce que l'on pourrait faire ensuite avec les adultes, avec des entraînements et matchs à huis clos, sans public. 

Au niveau économique, quels sont les conséquences de cette pause de deux semaines minimum ?

La conséquence directe c'est une remise en cause de l'emploi. Le hand vit autour d'une économie salariale, avec des contrats civiques, des emplois à plein temps, à mi-temps. Aussi bien pour les clubs - vous avez des petits clubs qui ont un ou deux salariés, des éducateurs notamment, et au comité, on a six salariés. Si aujourd'hui on n'a pas le nombre d'adhérents suffisants, nous sommes en danger. 

C'est justement la période des adhésions, vous en êtes à combien aujourd'hui par rapport à d'habitude ? 

Le Comité de Gironde c'est 14 000 adhésions lorsque ça va bien, aujourd'hui on en est à moins de 6 000, ce qui est inquiétant. Il faudrait qu'on ait à peu près 8 000 à 9 000 adhésions pour juste vivre. Au-delà, on pourra enclencher des actions, des tournois, mais sans tout cela on ne peut pas.  

Et vous avez peur que l'annonce de ces mesures freinent encore plus les adhésions ? 

Oui parce que beaucoup étaient dans une période d'interrogation et aujourd'hui, j'ai peur que ce coup d'arrêt, pour certains, leur donne l'occasion de dire 'je vais faire autre chose'. Le handball girondin risque d'être touché pleinement. Et c'est la même chose pour tous les sports en salle. Donc nous allons nous regrouper pour faire remonter ces informations à la préfète et espérer qu'elle prenne la mesure de nos attentes. 

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