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Handball : Metz décroche un 20e titre de champion de France historique
Elles l'ont fait ! Les handballeuses messines ont décroché, ce samedi aux Arènes de Metz, un 20e titre de championnes de France. Elle se sont imposées 29 à 27 face à Fleury ! Metz devient, avec Cannes en volley-ball féminin, le club le plus titré du sport français.

Mission accomplie pour Metz Handball ! Pour son dernier match, l'emblématique pivot Nina Kanto et ses coéquipières ont décroché un nouveau titre de championnes de France. Les Dragonnes se sont en effet imposées 29-27 face au champion de France en titre, Fleury. Ce titre, c'est le 20e de l'histoire du club, un véritable record : seul Cannes, en volley-ball féminin, en a autant à son compteur.
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Pourtant, la partie avait mal débuté pour les Messines, qui peinent à trouver des solutions face à de solides Fleuryssoises. La pivot du Loiret Laura Kamdop fait notamment beaucoup de mal au sein de la défense jaune et bleue. Peu en réussite au tir, les Dragonnes manquent trop souvent le cadre et touchent régulièrement les montants, permettant ainsi à Fleury de petit à petit creuser l'écart. Peu avant la pause, les protégées de Fred Bougeant ont même la possibilité de prendre une avance de 4 longueurs (10-7, 22è ; 13-10, 29è) mais sans succès. Et au final, quand sonne la fin de la première période, les Dragonnes n'ont plus que deux buts de retard (14-12).
La révolte à la mi-temps
C'est alors que la révolte gronde dans les vestiaires messins. Après la causerie de l'entraîneur, Manu Mayonnade, les joueuses prennent elles-aussi leurs responsabilités. "J'ai poussé un petit coup de gueule dans le vestiaire, explique la demi-centre Grace Zaadi. J'avais l'impression qu'on avait peur de mal faire. Je leur ai dit qu'on avait toutes confiance l'une envers l'autre et que c'était dommage de ne pas prendre de plaisir sur ce match. Il nous fallait alors prendre les choses en main. Tout le monde était révolté, on a corrigé certaines choses, mais on y a toujours cru !"
Des laïus qui ont fini par payer : dès l'entame de deuxième période, les Messines reviennent avec d'autres ambitions, bien meilleures. Toujours portées par une excellente Marion Maubon, l'ailière finit d'ailleurs meilleure buteuse de la rencontre avec 7 réalisations, les coéquipières de Nina Kanto parviennent à inverser la vapeur. Elles égalisent, tout d'abord, grâce à un penalty de la Slovène Ana Gros (15-15, 36è) puis prennent l'avantage, toujours grâce à la grande réussite de l'arrière lors des jets de 7 mètres (20-19, 43è). Un moment dont elle se souvient parfaitement : "je me suis juste dit qu'il fallait être tranquille. Je sais jouer au handball, voilà ce que je me suis dit. Et ça a fonctionné." Cette avance, les Dragonnes vont réussir à l'entretenir et même à la creuser, lors du dernier quart d'heure, pour finalement s'imposer 29-27.
L'émotion de Nina Kanto
Au coup de sifflet final, c'est la libération pour des Arènes en fusion et pour des joueuses désormais tout sourire. Hurlement de l'ailière Ailly Luciano, la gardienne Laura Glauser, elle, lève les deux poings au ciel. Et si les yeux se remplissent d'étoiles pour bon nombre de Messines, c'est de larmes que vont se gorger ceux de Nina Kanto. Ca y est, la Lionne est officiellement retraitée. Fêtée comme il se doit, avec un beau discours de son président, Thierry Weizman, la voix de Nina se noue au moment de prendre la parole. Elle qui pourtant est d'habitude si volubile a du mal à ne pas être submergée par l'émotion, au moment de remercier le public messin, qu'elle appelle alors "sa famille". "Je pense que je ne pouvais rêver mieux pour la fin, explique-t-elle. Je peux partir sereinement. Je l'avais dit : si on avait le 20e titre je partirais sereine, comblée et heureuse. C'est chose faite."
Ticket pour la Ligue des champions
Et ce titre, c'est aussi la conclusion réussie d'une saison compliquée pour les Dragonnes, marquée notamment par un changement subit d'entraîneur, en décembre dernier, quand Manu Mayonnade a remplacé un Jérémy Roussel partant. Les handballeuses messines ont également été éliminées en 16è de finale de coupe d'Europe et en demi-finale des deux coupes nationales.
La conséquence immédiate, pour Metz Handball, au-delà du prestige et du record, c'est une qualification d'office pour la très prestigieuse Ligue des Champions, la saison prochaine. Une compétition pour laquelle elles devront se passer de Nina Kanto, qui a décidé de mettre un terme à sa carrière, et d'Alice Lévèque, en partance pour le club de Besançon.