JS Cherbourg Handball : les Mauves, ces grands voyageurs de Proligue
La JS Cherbourg handball joue ce vendredi à Valence, l’un de ses plus longs déplacements de la saison. Du fait de sa position géographique, le club manchois avale les kilomètres en Proligue, bien plus que la plupart de ses concurrents
« Je rigole quand j’entends des types dire ‘’oh il faut qu’on aille à Cherbourg’’. Nous treize fois on va chez vous les gars ». Avant de partir pour Valence, l’un des plus gros déplacements de la saison, l’entraîneur de la JSC Nicolas Tricon enfile sa casquette de tour-opérateur.
« Entre les trains, le changement à Paris, le voyage pour Valence va durer huit heures. Mais là ça va encore c'est simple, ce n'est pas Billère»
Chaque saison, la JSC voit du pays. Bien plus que la plupart de ses concurrents. A la fin de la saison les Mauves auront parcouru plus de 18.000 km, quasiment un demi-tour de la Terre. La position excentrée de Cherbourg, à l’extrémité nord de la Manche, fait grimper le compteur à chaque déplacement. Seuls Nice et Billère, isolés sur la carte de France des clubs de Proligue, font plus de chemin que la JSC avec plus de 20.000 km cumulés (voir infographie ci-dessous). Pendant ce temps, Dijon a moitié moins de distance à parcourir pour ses treize rencontres à l’extérieur. Un petit avantage pour la récupération, dans un sport professionnel où le moindre détail à son importance.
Cherbourg voyage à son rythme
Chaque équipe a sa stratégie pour faire défiler les kilomètres au plus vite tout en laissant le moins de force possible (et de budget !) dans les transports. Certaines privilégient le car, plus flexible, d’autres choisissent l’avion pour les longs déplacements. La JSC a étudié la question. A moins d’affréter à grands frais un avion sur l’aéroport de Cherbourg, il faut se rendre à Caen, à plus d’une heure de route. Solution peu rentable au final.
Le club cherbourgeois a donc choisi le train, avec ses avantages et ses inconvénients. Lorsque d’autres équipes grimpent directement dans un TGV, les Mauves eux ont d’abord le temps de profiter du paysage dans un Intercité pour rejoindre le carrefour ferroviaire de Paris. Ce jeudi, les handballeurs manchois ont par exemple mis 4 heures pour atteindre la capitale puis « seulement » 2h30 en TGV pour Valence.
Vaccinée aux aléas des transports ferroviaires en Normandie, la JSC voyage systématiquement la veille des matchs.
« Il faut faire d’un mal un bien »
L’entraîneur Nicolas Tricon préfère voir le côté positif de ces longs déplacements.
« Maintenant, on a notre petit équilibre. On a notre pause habituelle à Paris. Dans le train, les mecs ont leur prise électrique pour les téléphones… Quand tu veux voir un joueur, tu as le temps de discuter avec lui. Ça nous a beaucoup servi la saison dernière, lorsque ça allait moins bien »