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"Se mettre en sommeil pour nous protéger" : le club des Flammes Carolo réclame l'arrêt du championnat
Le club ardennais des Flammes Carolo est le premier club de Ligue féminine de basket à réclamer l'arrêt du championnat. Pour des raisons économiques mais avant tout sanitaires, alors que les reports de matchs se multiplient avec les cas de Covid-19.

C'est une question qui dépasse désormais le sport pour les dirigeants du club des Flammes Carolo. Le club professionnel de Charleville-Mézières est le premier club de Ligue féminine de basket à réclamer l'arrêt du championnat. Pour des raisons économiques et sanitaires. Les basketteuses ardennaises devaient jouer ce mardi 27 octobre un match déjà reporté contre Lattes-Montpellier, mais plusieurs cas de Covid-19 ont été détectés dans l'effectif. Déjà samedi, leur match prévu à Lyon contre l'ASVEL féminin n'a pas eu lieu pour le même motif -cas de Covid dans l'effectif ardennais-.
Se mettre en sommeil pour nous protéger, demander le chômage partiel, et reprendre dans de bonnes conditions
"Aujourd'hui dans ces conditions nous prenons des risques à la fois sanitaires parce qu'on met en danger l'intégrité physique des joueuses, qui peuvent être touchées et impactées par le Covid et c'est le cas dans quasi toutes les équipes de basket professionnelles en France...", Guillaume Créty en charge des partenariats et de la communication des Flammes Carolo. Le club ardennais a joué trois matchs depuis le début de la saison sur six journées de championnat potentielles, à domicile. Et les conséquences sont loin d'être anodines malgré le protocole sanitaire.
"C'est une question de santé publique, on met en danger l'intégrité physique des joueuses mais aussi de tous les acteurs qui gravitent autour du club : on a joué 3 matchs à domicile, le bilan c'est à ce jour 15 cas de Covid-19 chez les bénévoles ! et qui peuvent à leur tour contaminer leurs familles", poursuit Guillaume Créty. Avec les reports à répétition, c'est le championnat qui n'a plus vraiment de sens : deux équipes de Ligue Féminine de basket, Bourges et l'ASVEL féminin, n'ont encore joué aucun match depuis le début de la saison, en raison de cas de Covid-19 dans leurs effectifs ou chez les adversaires.
Le modèle économique des clubs professionnels de basket en danger
Sans compter les conséquences économiques des restrictions. Jauge limitée, match à huit clos, buvette interdite : en fonction des territoires les règles changent. "Ce qu'on veut c'est se mettre en sommeil, se protéger, bénéficier du chômage partiel, et puis repartir quand les conditions seront plus favorables à l'accueil du public car notre activité c'est de faire converger des gens dans une salle. Or la fédération nous dit de jouer et l'Etat nous dit de faire attention donc clairement la situation est difficile", souligne Guillaume Créty du club des Flammes Carolo (23 salariés).
Des clubs professionnels de basket particulièrement fragilisés puisque le modèle économique repose essentiellement sur les recettes de billetterie et surtout sur les partenaires privés.