Annulation des Quatres Jours de Dunkerque : des acteurs du cyclisme interpellent Emmanuel Macron
Après l'annulation du Paris-Roubaix ou encore des Quatre Jours de Dunkerque, plusieurs acteurs du cyclisme français interpellent Emmanuel Macron sur la "vulnérabilité préoccupante du cyclisme professionnel" et de la situation "parfois désespérée" du peloton français.
Ils sont plusieurs cyclistes français emmenés par la Ligue nationale de cyclisme (LNC) à interpeller le Président de la République dans une lettre ouverte, écrite également avec la Fédération française de cyclisme, l'Union nationale des cyclistes professionnels ou encore l'Association des équipes professionnelles : "Il est plus que temps que le gouvernement et ses représentants régionaux prennent en considération la vulnérabilité préoccupante du cyclisme professionnel français" et prennent des mesures face à la situation "parfois désespérée" de ce sport, demandent ces organisations.
Le cyclisme professionnel est en danger
Ces cyclistes dénoncent notamment "un arrêt brutal des compétitions professionnelles en France", comme Paris-Roubaix, reporté à l'automne, ou les Quatre Jours de Dunkerque, prévus du 4 au 9 mai et annulés après l'avis défavorable du préfet du Nord, alors que d'autres pays européens ont maintenu leurs courses. Une différence qui créée "de graves distorsions (...) préjudiciables aux organisateurs, aux équipes et aux coureurs" français. Selon Pascal Sergent, le Comité des Hauts de France de cyclisme, la situation est particulièrement compliquée dans notre région : "L'ensemble du cyclisme sur notre territoire parce qu'il y a des compétitions annulées comme le Paris-Roubaix ou les Quatres Jours de Dunkerque, qui sont des épreuves professionnelles. Il y a aussi des épreuves amateures qui ne peuvent pas se dérouler. Il y a une disparité sur l'ensemble du territoire parce qu'il y a des compétitions en Bourgogne ou encore en Bretagne. Ce sont des épreuves réservées à les courses de division nationale par contre dans les Hauts de France il y a un avis défavorable du Préfet qui interdit toutes compétitions. J'avais interpellé la ministre des sports mais je n'ai jamais eu de réponse. Depuis sept mois il n'y a eu aucune compétition dans la région."
Dans cette lettre ouverte, ils font part des conséqueces, "nos sept équipes de 2e et 3e divisions sont quasiment au chômage ou contraintes de s'expatrier hors Europe pour tenter de rester compétitives". Ses signataires réclament que le cyclisme soit classé "parmi les disciplines et les clubs exposés durablement à la pandémie", afin de bénéficier d'un soutien spécifique de l'Etat.