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La Route d'Occitanie avance masquée, pour relancer le cyclisme mondial

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La course occitane est la première en France depuis l'arrêt de la saison, à cause du coronavirus. Mais pour exister, l'organisation doit veiller à la stricte application de mesures sanitaires. Les coureurs évolueront dans une "bulle sanitaire", en limitant les contacts avec le public.

Les coureurs n'attendent qu'une chose : relancer la saison cycliste. Les coureurs n'attendent qu'une chose : relancer la saison cycliste.
Les coureurs n'attendent qu'une chose : relancer la saison cycliste. © Radio France - Mathieu Ferri

Le cyclisme professionnel reprend vie ce samedi, et ça se passe chez nous. La Route d'Occitanie s'élance de Saint-Affrique (Aveyron), pour une première étape en direction de Cazouls-lès-Béziers. Dans le peloton, il y aura du beau monde : toutes les stars du vélo mondial seront là : Thibaut Pinot, Romain Bardet, Chris Froome, et le vainqueur du dernier Tour de France, le Colombien Egan Bernal. Il y aura aussi les régionaux : le Tarnais Lilian Calmejane, et l'Aveyronnais Alexandre Geniez, sans oublier le Commingeois Pavel Sivakov.

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Des coureurs qui ont hâte de reprendre, après quatre mois d'arrêt à cause du coronavirus. "Ce sont des lions en cage" juge Pierre Caubin, le président de la Route d'Occitanie, "ils ont envie de s'y remettre à bloc". Mais évidemment, la reprise se fera dans un contexte très particulier. Les équipes vont vivre quasiment en autarcie, dans un principe de "bulle sanitaire", et limiter au maximum les contacts avec l'extérieur.

Barrières pour le public, tests pour les coureurs

Aux départs et aux arrivées, les spectateurs seront ainsi soigneusement tenus à l'écart. Les bus des équipes seront entourés de barrières, et il sera interdit de s'approcher, de faire des selfies, de demander des autographes. Sur la course, tout le monde portera un masque : journalistes, suiveurs, organisateurs. Les coureurs en porteront aussi un, de la descente du bus jusqu'à la ligne de départ. Ils le glisseront ensuite dans la poche de leur maillot, pour débuter la course.

D'ailleurs pour pouvoir évoluer en peloton, et passer la journée à se frôler, tous les coureurs passent un test Covid-19, qui doit évidemment se révéler négatif. C'est LA condition pour pouvoir rouler ensemble sans masque. À la demande de l'Union Cycliste Internationale (UCI) "ils sont obligés de se tester, et d'avoir des tests négatifs pour intégrer la bulle équipe, puis la bulle peloton", explique le docteur Nicolas Longeot, médecin référent Covid pour la Route d'Occitanie.

"Au moindre cas suspect, il n'y a plus de star. C'est un problème de santé publique."

Les membres des staffs, kinés, mécanos, directeurs sportifs, sont aussi suivis. Et s'il y a le moindre soupçon de Covid, des coureurs pourront être exclus (même s'ils sont reconnus négatifs plus tard), et ce quelle que soit la position au classement général. Pour Romain Caubin, le directeur de course, c'est la santé d'abord : "le moindre cas suspect de Covid sera mis hors course.

Mais ce seront d'abord les équipes qui se réguleront elles-mêmes, en bonne intelligence. Et à ce moment-là, il n'y a plus de star. C'est un problème de santé publique, et de protection du peloton, de la course, et des régions traversées".

L'UCI impose aussi qu'une chambre reste vide dans l'hôtel de chaque équipe "au cas où un des membres serait suspect, pour pouvoir l'isoler, et protéger le reste de l'équipe", explique le docteur Longeot. Certaines équipes vont même plus loin : le Team Ineos de Chris Froome et Egan Bernal a ainsi demandé des chambres individuelles pour chaque coureur, alors que d'habitude ils dorment à deux dans une chambre. 

Un public qui s'annonce nombreux dans les Pyrénées

Que les fans de cyclisme se rassurent cependant : il reste possible de s'installer au bord de la route pour voir passer les coureurs, à condition de garder ses distances, et de ne pas créer de regroupement de 5.000 personnes. Si c'est le cas dans les Pyrénées, les accès à certains cols seront limités. Les organisateurs décideront le matin même, en fonction de l'affluence, qui pourrait être importante.

Sans Tour de France en juillet, et vu les conditions strictes au départ et à l'arrivée, le public pourrait se rabattre au bord des routes, notamment dans le Port de Balès, le col de Peyresourde, et le col de Beyrède. Avec des airs de Tour de France, un mois avant.

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