Qui sont ces fous qui courent les 24 Heures du Mans Vélo en solitaire ?
Clap de fin pour les 24 Heures Vélo, dimanche 25 août, à 15h. Les plus fatigués dans les stands, ce sont ceux qui courraient seuls. Ils étaient 80 sur 2.574 à tenter l'exploit.

Ils suent, ils halètent, ils s'allongent par terre. Les 80 cyclistes qui ont couru en solitaire pour les 24 Heures du Mans Vélo sont épuisés, à la fin de la course, ce dimanche. Une heure après le coup de sifflet final, Frédéric, la quarantaine, tient encore debout. Enfin, pour l'instant. "Je n'ai envie que d'une chose, c'est d'aller me coucher", lance le cycliste lorrain en rangeant ses affaires.
Jamais vraiment seuls
Dans un autre box, Yoann, un jeune Lyonnais, est assis sur une chaise pliante. Sa combinaison noire est maculée de tâches de sueur blanches. "Depuis que j'ai bu ma bière, ça va bien", s'amuse-t-il. Il est venu tout seul pour sa première course de vélo.
"C'est vrai que des fois il y avait des moments assez longs, surtout au milieu de la nuit."
Heureusement, il a sympathisé avec une équipe qui partage son stand. Le temps est donc passé plus vite. Frédéric est venu avec son club. Même s'il participait en solitaire, une équipe de huit personnes était là aussi. Ils ont pu s'entraider.
Une seule envie : recommencer
C'est la troisième année consécutive que Frédéric participe seul. "C'était un challenge que je m'étais fixé pour mes quarante ans et puis j'y ai pris beaucoup de plaisir", se rappelle-t-il. Comme il a battu ses records précédents, il a d'autant plus envie de revenir l'an prochain.

Même son de cloche deux stands plus loin, où David et Yohan sont allongés à même le béton. Ils ont dépassé leurs meilleurs temps, établis il y a trois ans, d'une bonne centaine de kilomètres chacun. "A chaque fois qu'on le fait, on dit qu'on reviendra pas parce que c'est dur et puis finalement on revient souvent", avoue David, le président du Team cycliste choletais. "Toutes les choses extrêmes dans le sport, on va chercher la douleur. C'est un peu idiot.." Mais irrésistible.