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Tour de France 2020 : Pavel Sivakov, "la perle rare" du Comminges

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Le jeune coureur de 23 ans, qui a grandi en Haute-Garonne, participe à son premier Tour de France, qui s'élance samedi de Nice. Equipier d'Egan Bernal, le vainqueur sortant, Pavel Sivakov fera parler de lui dans les prochaines années, et gagnera certainement lui aussi un grand Tour.

Pavel Sivakov, à l'arrivée à l'Hospice de France dans les Pyrénées, sur la Route d'Occitanie 2019. Pavel Sivakov, à l'arrivée à l'Hospice de France dans les Pyrénées, sur la Route d'Occitanie 2019.
Pavel Sivakov, à l'arrivée à l'Hospice de France dans les Pyrénées, sur la Route d'Occitanie 2019. © Radio France - Mathieu Ferri

Samedi, c'est le jour J : grand départ du Tour de France, à Nice. Malgré l'organisation chamboulée par le coronavirus, ce Tour sera une grande première pour Pavel Sivakov, 23 ans. Le coureur est franco-russe, mais surtout il a grandi dans le Comminges, à Soueich près de Saint-Gaudens.

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C'est d'ailleurs à Saint-Gaudens qu'il débute le cyclisme à l'âge de 8 ans explique Michel Bonzon, le président du club Saint-Go Cyclisme : "il est arrivé en benjamin, avec un physique plutôt rond, mais une volonté de fer. Il a grandi, progressé, puis en minimes et cadets il est devenu un coureur quasi imbattable. Sur une soixantaine de courses, il n'en a perdu que deux".

La progression est alors constante, jusqu'à gagner la Ronde de l'Isard, la grande course des jeunes dans les Pyrénées, en 2017. Il écrase alors tout le reste du peloton. Victoire aussi sur le Baby Giro (le Tour d'Italie juniors) la même année. Tout ça, ce n'est pas rien, et Ineos est séduite. La plus grande équipe du monde lui fait signer son premier contrat professionnel en 2018, et Pavel Sivakov rejoint alors Chris Froome et Geraint Thomas.

Des coureurs de ce niveau là, il n'y en a qu'un ou deux par an dans le monde

En 2019, le Commingeois gagne le Tour des Alpes et le Tour de Pologne, et il en a encore sous la pédale pour les prochaines années promet Michel Bonzon : "c'est une perle rare. Des coureurs de ce niveau là, top leaders mondiaux, il n'y en a qu'un ou deux par an qui émerge dans le monde".

De l'ombre à la lumière ?

Sur ce Tour de France, il sera un peu dans l'ombre, avec un rôle d'équipier aux côtés du vainqueur sortant, Egan Bernal. Mais il sait aussi entrer dans la lumière quand il le faut : attaquant sur le dernier critérium du Dauphiné, à deux doigts de gagner la grande étape de montagne, ou très présent sur la dernière Route d'Occitanie, avec sa fine connaissance des Pyrénées.

Voir Pavel Sivakov participer au Tour de France, c'est une vraie fierté pour Michel Bonzon. Le jeune homme est d'ailleurs le premier coureur du club qui participe à la plus grande épreuve du monde : "Pour nous, c'est un aboutissement, mais vu la classe qu'a Pavel, nous n'avons apporté qu'une petite pierre à son édifice. On a participé à son épanouissement, en le conseillant, en l'accompagnant sur les courses, mais la classe il l'avait déjà".

Une famille de sportifs russes, attachée aux Pyrénées et au Comminges

Pavel Sivakov a fait tout naturellement pris le sillage de ses parents, eux aussi champions cyclistes dans les années 1980 et 1990. La maman, Aleksandra Koliaseva, est notamment championne du monde du contre-la-montre par équipes avec la Russie, en 1993 et 1994. Elle est aussi championne de Russie sur route en 1995. Le père, Alexei Sivakov, évolue lui dans l'équipe française Big-Mat Auber entre 1998 et 2003. C'est d'ailleurs parce qu'il signe en France à l'époque que la famille s'installe dans le Comminges, et c'est là que l'histoire de Pavel Sivakov commence.

Je ne sais pas comment je ressentirai ça, mais ça me tarde !

Le jeune coureur est d'ailleurs très attaché à ce territoire pyrénéen du sud du département de la Haute-Garonne. La huitième étape, entre Cazères et Loudenvielle (samedi 5 septembre) passera à quelques kilomètres de Soueich, son village : "cette étape, elle est vraiment sur mes routes d'entraînement, là où j'ai grandi, là où j'ai commencé à pratiquer le cyclisme. C'est sûr que ouaw ! courir à la maison c'est toujours très spécial, surtout sur un Tour de France. C'est assez particulier ! Je ne sais pas comment je ressentirai ça, mais ça me tarde !", s'est réjoui Pavel Sivakov, lors de la conférence de presse de l'équipe Ineos, ce vendredi, à la veille du grand départ du Tour.

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