(6/10) Marcel Muller, le Grenat de Dachau
Footballeur talentueux du FC Metz, Marcel Muller a connu l'horreur des camps de concentration durant la Seconde Guerre mondiale. Cinquième épisode de notre série estivale "Petites et grandes histoires de la Moselle".

Né à Morsbach en 1916, Marcel Muller s'engage avec le FC Metz en 1934. Cet attaquant va inscrire 28 buts en 75 matchs sous le maillot grenat et va notamment participer en 1938 à la finale de la Coupe de France contre l'Olympique de Marseille, une finale hélas perdue. Un an plus tard, la Seconde Guerre mondiale va briser sa jeune et prometteuse carrière.
Les Grenats montent au front
En 1939, comme beaucoup de footballeurs messins, Marcel Muller enlève son maillot grenat pour l'uniforme du 162e régiment d'infanterie de Metz. Son unité s'installe prés de la ligne Maginot à Saint-Avold. En juin 1940 durant la débacle de l'armée française, l'attaquant messin est fait prisonnier près de Saint-Dié des Vosges. Mosellan de souche, il est rapidement libéré par la Wehrmacht et il rentre à Metz.
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Trois ans plus tard, les autorités nazies tentent de l'enrôler. Marcel Muller refuse, s'enfuit, mais le 18 mars 1943, il est arrêté par la Gestapo. Considéré comme déserteur, le natif de Morsbach est déporté dans plusieurs camps, avant d'être définitivement transféré à Dachau. Là-bas, il connaît les humiliations et la privation. Il ne doit son salut qu'à son passé de foobtballeur.
Le grenat lui a sauvé la vie
Dans ce camp, des prisonniers luxembourgeois qui supportaient le FC Metz, avant la guerre, le reconaissent et décident de lui fournir de la nourriture, qu'il partagera d'ailleurs avec d'autres déportés. Marcel Muller retrouve finalement la liberté en avril 1945, aprés la libération de Dachau par les américains. A la fin du conflit, il décide de ne pas resigner à Metz mais jouera au foot à Merlebach et Forbach. Marcel Muller, le Grenat de dachau s'est éteint en 1993.
