À Montpellier, une défense et un stade de la Mosson trop souvent pris d'assaut
Solide la saison dernière, surtout à la Mosson, la défense héraultaise est aujourd'hui trop perméable. À l'aube de la 17e journée de Ligue 1, le constat est sans appel : l'équipe encaisse beaucoup trop de buts, notamment à domicile, et pourrait le payer cher.
Troisième à domicile après quatorze journées disputées à la Mosson la saison dernière, le MHSC n'est aujourd'hui que la dixième formation de Ligue 1 sur sa pelouse, avec déjà quatre défaites en huit matchs (Nîmes, Reims, Paris, Metz). Une donnée qui n'est pas rassurante, au moment de recevoir le leader lillois et sa pléiade de joueurs offensifs tous plus dangereux les uns que les autres, et qui est difficile à expliquer.
Si on peut mettre en avant l'absence du public, comme le fait souvent et à juste titre remarquer le coach depuis le début du championnat, on doit aussi souligner l'érosion de la défense héraultaise : plus d'erreurs et moins de concentration, cette saison. Ce qui était sa force est donc devenue sa faiblesse.
Une défense plus permissive
Montpellier est aujourd'hui la quatorzième défense du championnat (25 buts contre), classement où elle pointe même à l'avant dernière place si on ne regarde que les matchs à domicile, avec seize buts encaissés. Seul Nice en fait autant, et il n'y a que Nîmes pour faire pire (18).
En quatorze matchs à la maison, lors de l'exercice précédent, Montpellier n'avait encaissé que dix unités. Cette saison, ce sont six de plus, avec presque moitié moins de matchs disputés. Le coach Michel Der Zakarian insiste : "il faut être dans les duels au bon endroit, faire le geste qu'il faut au bon moment, être prompt à être le premier sur le ballon, anticiper et ne pas lâcher le marquage sur les phases arrêtées".
Un tiers des buts sur penalty
Cette faiblesse héraultaise est sans doute imputable à un manque de concentration, à un système remanié en cours de route et qui doit encore trouver ses marques, mais également à une avalanche de gestes non maîtrisés. Le milieu de terrain Florent Mollet a conscience de ces maux : "Je pense qu'il faut rectifier le tir. On a encore vu à Brest que c'était des buts qu'on pouvait éviter.
On prend beaucoup de buts, on arrive à en marquer, et si on arrive à gagner 4-3 ou 5-4, on sera heureux, mais cela ne se passera pas toujours comme ça. Il faut essayer de prendre le moins de buts possible. Cela passe par le travail de toute l'équipe".
Le MHSC doit aussi se montrer plus juste au niveau des interventions dans la surface de réparation. Huit pénos concédés, tous transformés, c'est une grosse balle dans le pied et c'est le plus gros total en ligue 1 : "Il faut éviter les penalties, on en prend souvent. Cela nous fait défaut aussi sur beaucoup de matchs" renchérit l'ancien dijonnais.
Pour l'heure, les attaquants marchent sur l'eau (quatrième attaque) et permettent à la Paillade de n'être finalement que peu pénalisé par leurs erreurs défensives. Mais pour combien de temps ? Le coach et les joueurs doivent urgemment trouver le moyen de corriger leur attitude, pour ne pas prendre le risque de devoir réviser leurs ambitions.