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Alan Dzabana : l'une des énigmes du Havre AC
Il y a plus d'un an, le HAC dépensait une somme conséquente pour un jeune joueur prometteur qui, aujourd'hui, ne joue pas. Ancien gones, Alan Dzabana n'a quasiment jamais eu sa chance avec le club ciel et marine. Il évolue surtout avec la réserve, sans pouvoir montrer ce qu'il vaut en Ligue 2.

De l'avis de tous, le HAC a fait un grand coup lorsque, dans les dernières heures du mercato hivernal, en janvier 2018, il est parvenu à séduire puis arracher Alan Dzabana, à l'Olympique Lyonnais. Alors suivi par plusieurs clubs français et étrangers, dont l'OGC Nice, le jeune attaquant formé à Lyon a finalement accepter de quitter son club formateur, où il jouissait pourtant d'une place de titulaire en réserve, avec la perspective de gratter du temps de jeu en équipe première. En effet, le Havre Athlétic Club lui promettait, à ce moment là, d'apparaître bien plus souvent dans le groupe pro que chez les Gones.
Pour la coquette somme de 700.000 euros (hors bonus) et après avoir fait la cour à l'OL durant plusieurs semaines, voire plusieurs mois, le HAC est donc parvenu à ramasser la mise et à convaincre le meilleur buteur de l'histoire du club lyonnais en Nationale 2 (15 réalisations), devant Alexandre Lacazette. Seulement, douze mois plus tard, c'est une période sombre que traverse Alan Dzabana.
Pas dans les plans du coach ?
Pour sa première demi-saison, alors que le coach avait visiblement lui même pris son téléphone pour lui demander de le rejoindre et que le club normand avait semble-t-il fait le forcing, entre octobre 2017 et fin janvier 2018, pour s'attacher ses services, le jeune ailier n'a finalement eu le droit qu'à 11 minutes contre Lorient (5 mars 2018). On pouvait alors penser que le natif de Livry-Gargan avait besoin de temps pour s'adapter et que le HAC compterait sur lui la saison suivante. Seulement, le jeune homme de 21 ans n'a jamais eu le droit, sur l'exercice en cours, de fouler une pelouse de Ligue 2. Quelques minutes, en tout et pour tout, contre Vitré en Coupe de France, en toute fin de match et alors que ses partenaires étaient menés (3-0). Bien maigre, quand on pense que l'animation offensive et l'attaque ne sont pas les points forts du Havre AC.
Bien sûr, qu'Alan Dzabana ne soit pas encore un titulaire ne choque personne, pas même le joueur et son entourage. Ce qui étonne, en revanche, c'est qu'il n'entre jamais dans la rotation, alors même qu'aucun de ses partenaires n'a pu prétendre, jusque-là, être indiscutable sur l'aile gauche de l'attaque havraise, notamment lorsque Kadewere manquait à l'appel et que Gory évoluait en pointe. D'ailleurs, c'est bien Hervé Bazile, avant qu'il ne se blesse, que le coach Oswald Tanchot avait choisi d'installer le plus souvent à ce poste (18 matchs dont 13 titularisations), lui dont le rendement s'avère pourtant trop loin des espérances : 1 but et 3 passes décisives, sur coup de pied arrêté, pour l'ancien caennais. Dès lors, pourquoi Alan Dzabana ne joue-t-il pas d'avantage ?
Tous perdants ?
Cette saison, Alan Dzabana a inscrit trois buts avec l'équipe réserve, en N2. Capable de coups de génie et d'étincelles, doté d'une belle qualité de percussion, l'ancien du FC Torcy doit toutefois faire encore plus sur le travail défensif et jouer d'avantage avec ses partenaires, à en croire les dirigeants Ciel et Marine. Seulement, on peut aussi penser que, arrivé avec un statut et l'espoir d'évoluer en Ligue 2, Alan Dzabana ait été déçu et que les "carences" pointées découlent finalement de cette désillusion. Toujours est-il que l'ensemble des acteurs est aujourd'hui perdant : le joueur, dont la côte a forcément baissé, et le club, qui ne profite pas de son gros investissement.
Titulaire d'un contrat de trois ans et demi, Alan Dzabana a encore du temps pour convaincre et se relancer. Le HAC en a aussi, pour enfin l'exposer. Le jeune homme et son entourage ont d'ailleurs repoussé les offres arrivées de club de National, pour un prêt, l'hiver dernier. L'objectif est aujourd'hui clair : montrer aux havrais ce qu'il vaut et prouver qu'il ne s'agit là que d'un malentendu ou d'une erreur d'appréciation.