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ASSE : après l’échec des négociations avec Peak6, Bernard Caiazzo annonce un recours en justice

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Le président de l’AS Saint-Étienne est très remonté après l’échec des négociations exclusives avec l’investisseur de Chicago. Pour lui, Peak6 a été "sans foi ni loi " et surtout ne voulait pas garder Jean-Louis Gasset. Il annonce un recours en justice. Interview.

Bernard Caiazzo annonce s'être rapproché de ses avocats pour attaquer Peak6.
Bernard Caiazzo annonce s'être rapproché de ses avocats pour attaquer Peak6. © Maxppp -

Après une semaine de négociations exclusives, Bernard Caiaizzo le président du Conseil de Surveillance des Verts, a envie de vider son sac. Il laisse éclater sa colère envers le fond d’investissement Peak6 qui lui avait promis un projet ambitieux à la "hauteur de l’OM ou l’OL" et qui finalement s’est avéré être plutôt du niveau de "Lille ou Rennes."  

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"C’est une histoire de fous, une histoire de gens qui ne tiennent pas leurs, engagements,  qui sont sans foi ni loi"  (Bernard Caïazzo)

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Bernard Caiazzo estime donc qu’il a été trompé et qu’il doit entamer un recours en justice. 

Garder Jean-Louis Gasset 

Pour lui cette semaine de négociations a empêché le club de préparer son projet sportif.  Le  président du Conseil de Surveillance des Verts insiste aussi sur le pont d’achoppement autour de l’actuel entraineur. "Roland et moi voulions le garder". C’est au moment "de négocier l’indemnité de départ de Jean-Louis Gasset" que les deux hommes auraient dit stop. 

Réunion lundi avec Romeyer, Paquet et Gasset 

Bernard Caiazzo qui indique que ce moment difficile l’a finalement rapproché de Roland Romeyer "comme un couple" quand son enfant va mal.  Le président du Conseil de Surveillance des Verts qui annonce qu’une rencontre entre lui, Roland Romeyer Frédéric Paquet et Jean-Louis Gasset est prévue lundi 28 mai. Au final Bernard Caiazzo se dit "soulagé". 

RETROUVEZ LA TOTALITÉ DE L'INTERVIEW

FBSEL : C’est une histoire assez incroyable Bernard Caïzzo ?

BC : Oui c’est une histoire de fous, une histoire de gens qui ne tiennent pas leurs, engagements,  qui sont sans foi ni loi malheureusement. J’ai des amis qui viennent me dire « les américains tant qu’ils ne risquent pas un procès ils sont capables de tout ». J’ai répondu « je ne sais pas mais moi c'est pas une façon de faire ». Tant mieux que ce soit arrêté parce que ces valeurs là c’est pas les nôtres.

« On nous parlait de concurrencer l’OL, l’AS Monaco ou l’OM. Si c’est pour laisser l’ASSE à des gens qui vont mettre les mêmes moyens qu’à Nice, Rennes ou Bordeaux, des moyens que nous aussi on peut mettre… » (Bernard Caïazzo)

FBSEL : Que s’est-il passé précisément hier ?

BC : Quand on rentre en négociations exclusives, ça veut dire deux choses. La première : les autres prétendants on ne discute plus avec eux. Deuxièmement, ça veut dire qu’on connaît toutes les bases financières de l’accord. Elles sont écrites en avance. La négociation exclusive sert simplement à préparer les contrats, à vérifier un certain nombre d'éléments. On avait deux gros cabinets d'avocats, d'un côté le cabinet qui a traité la vente du PSG aux Qataris pour nous, de l’autre un autre cabinet d’un très bon niveau. La difficulté c’est que c’était à condition de respecter les principes et les engagements définis à l’avance. Et finalement avec Roland on s'est rendu compte que ce n’était pas le cas au niveau de Peak6. Les investissements étaient bien inférieurs à ce qui avait été promis. On nous parlait de concurrencer l’OL, l’AS Monaco ou l’OM. Quand a on vu en réalité ce qu’ils voulaient mettre, c’est un manque d’ambition (…) Si c’est pour laisser l’ASSE à des gens qui vont mettre les mêmes moyens qu’à Nice, Rennes ou Bordeaux, des moyens que nous aussi on peut mettre. C’est pas du tout le projet ambitieux sur lequel on s’était mis d’accord.

« Nos avocats estiment qu’on peut agir en justice pour des raisons de mauvaise foi » (Bernard Caiazzo)

Mais le deuxième point, qui a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, c’est quand ils nous ont dit « Il faut prévoir aussi les indemnités de licenciements de Jean-Louis Gasset ». Ca pour nous, ce sont les valeurs historiques de l’ASSE, il est hors de questions de les bafouer. Et ça a été une fin de non-recevoir total, même s’ils avaient mis 300 millions d’euros. (…) Nous ne faisons pas passer l’argent avant les valeurs humaines. Ca n’existe pas dans la région dans laquelle nous sommes.

A partir de là Roland et moi nous avons cessé toute discussion. Nous avons le sentiment d’avoir été bernés, une sorte d’abus de confiance. Nos avocats estiment qu’on peut agir en justice pour des raisons de mauvaise foi.

FBSEL : Vous estimez qu’il pourrait y avoir un recours ?

BC : Nos avocats, qui ont fait la transaction entre les Qataris et le PSG, nous ont clairement dit que nous avons tous les éléments pour faire un recours de préjudice et d’indemnité. Il  y a des règles.

FBSEL : Et pour l’avenir de l’ASSE, vous faites quoi ?

BC : On va relancer toutes les recherches de financement qu’on avait été obligés d’arrêter à la demande de Peak6 ! (…) Aujourd’hui il y a deux autres investisseurs étrangers qui sont entrés en contact avec le banque Lazard. Au niveau du club le coach sera rencontré lundi et à partir de là on va construire notre projet.

« En fait, on a enfant en commun Roland et moi. Et on doit le protéger, le faire grandir et l’aimer » (Bernard Caïazzo)

FBSEL : Et Roland Romeyer et vous, vous êtes toujours sur la même longueur d’ondes ?

BC : Je vais vous dire une chose…Encore plus aujourd’hui. Ce qui s’est passé là renforce encore plus nos liens. Tous les deux on se dit « c’est nous qui avons la responsabilité du club ». C’est un peu comme le père et la mère par-rapport aux enfants (…) Au contraire ça nous renforce. En fait, on a enfant en commun Roland et moi. Et on doit le protéger, le faire grandir et l’aimer. C’est notre responsabilité. Aujourd’hui Roland et moi on se sent bien. 

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