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Coupe de France : Bergerac en 8e de finale, une épopée déjà vue en 2017

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Le BPFC dispute ce dimanche un 8e de finale de Coupe de France, contre l'AS Saint-Étienne. Un évènement historique pour le club, qui avait tout de même atteint ce stade de la compétition en 2017. À l'époque, Bergerac avait été éliminé par Lille, sur la pelouse de Libourne.

Les Bergeracois saluent leur public avant le début du 8e de finale contre Lille. Les Bergeracois saluent leur public avant le début du 8e de finale contre Lille.
Les Bergeracois saluent leur public avant le début du 8e de finale contre Lille. © Maxppp - PHOTOPQR/SUD OUEST/MAXPPP

Jouer une équipe de Ligue 1 en huitièmes de finale de la Coupe de France, le BPFC l'a déjà fait. Le club bergeracois reçoit l'AS Saint-Étienne, ce dimanche 30 janvier (18h30) au stade Francis-Rongiéras de Périgueux. De quoi rappeler des souvenirs à certains supporters qui avaient déjà connu ce stade de la compétition il y a cinq ans. Le 2 mars 2017, le BPFC affrontait Lille sur la pelouse du stade Jean-Antoine-Moueix de Libourne, en Gironde. Les écharpes "collector" de cette rencontre ont d'ailleurs commencé à refleurir en ville et dans les vitrines des commerçants ces derniers jours.  

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À l'époque, ce 8e de finale avait été synonyme d'élimination pour les Bergeracois, alors entrainés par Fabien Pujo et qui évoluaient déjà au quatrième niveau, le CFA. Le BPFC avait cédé (1-2) dans le temps additionnel, sur un but de l'attaquant portugais du LOSC, Éder, qui avait déjà fait pleurer toute la France quelques mois plus tôt, en marquant le but vainqueur contre les Bleus en finale de l'Euro 2016. "On se dit d'abord qu'on a fait un parcours incroyable. Et ensuite, à tête reposée, on se dit qu'on aurait pu aller chercher les tirs au but", se souvient Christophe Hugot, l'entraîneur adjoint de l'époque.

Et pourtant, les Bergeracois avaient procuré d'intenses émotions à leurs supporters. Quelques minutes plus tôt, le capitaine Mamadou Kamissoko, perclus de crampes, avait eu la force de se relever pour égaliser sur corner, répondant à l'ouverture du score lilloise signée Rony Lopes. 

Bref, les Périgourdins étaient sortis de la compétition la tête haute. D'autant qu'ils avaient battu pour la première fois un club professionnel, en s'offrant le RC Lens, alors en Ligue 2. Le 31 janvier 2017, Bergerac avait remporté une victoire tout à fait méritée, en battant les Nordistes (2-0) grâce à deux très jolis buts de Sébastien Bouscarrat et Grégory Covin, au stade Gaston-Simounet de Bergerac. 

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Le premier buteur se rappelle parfaitement de son coup de tête victorieux. "Ce but, je le revois encore précisément, j'ai l'impression parfois d'y être encore. Quand on voit la joie que ça avait généré, l'euphorie qu'il y a pu avoir... C'est un vrai plaisir de repenser à ça", dit l'ancien attaquant bergeracois, qui a donné le coup d'envoi fictif du 32e de finale contre Metz cette saison. 

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Christophe Hugot se rappelle de "toute la tribune qui se lève d'un coup. T'es dans un autre univers, un autre monde". Un seul joueur de Bergerac version 2022 était déjà là en 2017, le latéral Sam Ducros,"arrivé fin janvier, avant le match contre Lens. J'avais pu le vivre avec le groupe. Les scènes de joie, avec du monde dans les vestiaires, les télés... Magnifique." 

Avant cet exploit, il y avait eu des matchs chauds, remportés de justesse, en 32e de finale contre Toulouse Rodéo aux tirs au but, ou encore dans un décor champêtre dans les Landes, sur la pelouse de Doazit (2-3), où la victoire avait été compliquée à obtenir malgré les cinq divisions d'écart. "Une ambiance de folie, une banda, des tribunes en ébullition. C'est aussi ça la coupe de France, pas seulement l'exploit contre Lens", sourit Christophe Hugot. 

Il y a plus de maturité dans l'équipe de cette année

Alors, quelles différences entre ce Bergerac 2017, qui avait frôlé la montée, et celui, en 2022, entraîné par Erwan Lannuzel ? "Il y a plus de maturité dans l'équipe de cette année", analyse Christophe Hugot. "Peut-être plus de leaders dans toutes les lignes. Mais nous, on avait une équipe avec beaucoup de talent à l'époque". Sam Ducros lui, voit "beaucoup de similitudes, on a des supers mecs, qui s'entendent super bien, qui tirent dans le même sens, un groupe mature".

Sébastien Bouscarrat célèbre son but contre Lens, le 31 janvier 2017, en 16e de finale de la Coupe de France.
Sébastien Bouscarrat célèbre son but contre Lens, le 31 janvier 2017, en 16e de finale de la Coupe de France. © Maxppp - PHOTOPQR/SUD OUEST/MAXPPP

Reste donc à franchir une marche de plus, celle qui mène aux quarts de finale. "Ce serait génial, énorme. Pour la ville, la région, le groupe, le staff, Paul et Christophe Fauvel [directeur général et président] qui font un travail énorme", souhaite Sébastien Bouscarrat, qui souligne la "saison exceptionnelle" de Bergerac. "Il faut qu'ils jouent leur jeu, qu'ils restent sur leur lancée. Ça ne sert à rien de tout changer où d'en faire trop."

Cette fois-ci, en Périgord

Reste que le club a appris. Et cette fois-ci, il y a au moins un changement à signaler avant ce 8e de finale, puisque le match se jouera à Périgueux, en Dordogne, et non pas à Libourne, en Gironde. "Je ne dis pas qu'on a regretté, mais on s'est dit que sortir l'évènement du Périgord, ça perdait un peu de son charme", explique Paul Fauvel. "On s'est battu pour maintenir l'évènement en Dordogne, dans le nom du club, il y a Périgord". Et malgré la jauge, ce dimanche, les 3 800 spectateurs feront du bruit. Certains étaient sûrement là il y a cinq ans déjà. 

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