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Daniel Congré (Montpellier Hérault) : "On gâche notre bon début de saison, ça nous fait chier"

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Au lendemain de la plus lourde défaite du MHSC à domicile et en Ligue 1 depuis cinq ans, Daniel Congré était l'invité de 100% Paillade ce lundi. Le défenseur a répondu aux interrogations et aux inquiétudes, alors que Montpellier vient d'enchaîner quatre matchs sans victoire.

Daniel Congré est le défenseur le plus utilisé depuis le début de saison du MHSC Daniel Congré est le défenseur le plus utilisé depuis le début de saison du MHSC
Daniel Congré est le défenseur le plus utilisé depuis le début de saison du MHSC © Getty - Tim Clayton

Montpellier traverse une mauvaise passe, que ce soit sur le terrain ou en dehors depuis maintenant un mois. En dehors, il y a la pandémie, des mini polémiques quant à l'attitude de certains joueurs et surtout le décès de Bruno Martini. Sur la pelouse, il y a le derby perdu, les cartons rouges et les fautes grossières qui s'accumulent, l'attaque qui piétine, une série noire en championnat et une défense qui ne parvient pas à finir un match sans prendre de but. 

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Au classement, la dernière défaite contre le Stade de Reims a provoqué un glissement de terrain pour le MHSC, qui pointe désormais à la onzième place après huit journées. Les supporters s'interrogent, doutent, pointent du doigt un manque d'implication chez les uns, des lacunes chez les autres, et un éventuel malaise au sein du vestiaire. 

Le défenseur Daniel Congré répondait en direct ce lundi dans 100% Paillade, avec Bertrand Queneutte et Geoffrey Dernis. 

Le silence a-t-il régné ou certains ont-ils pris la parole dans le vestiaire, après la défaite contre Reims ? 

Daniel Congré : Tout le monde était très dépité. L'incompréhension était totale. Il n'y apas eu de prise de parole. Réagir à chaud n'est peut-être pas la meilleure des manières. En tous cas, on a tous été très déçu et très marqué par ce non match, parce qu'on a été en dessous de tout.

"S'il faut se dire des choses, on va se les dire" a déclaré Pascal Baills. Il y a des choses à se dire, aujourd'hui ? 

DC : Il y aura forcément des choses à dire. Déjà sur l'analyse du match, on a manqué de tout et il faudra comprendre pourquoi. C'est la deuxième fois que cela se produit, à domicile. Il y a forcément des interrogations, et il faudra tous ensemble tenter d'y répondre. Aujourd'hui (lundi), le maître est mot était de décompresser et de se vider la tête. Mais dès demain (mardi), on va essayer de tirer les enseignements de cette défaite qui fait mal. Et il faut se relever, car il y a un match qui arrive le weekend prochain. 

Est-ce une mauvaise passe, est-ce les ou le mal est-il plus profond ? 

DC : C'est vrai que c'est une période très compliquée. Sur les quatre derniers matchs, même si à Dijon il y a eu des bonnes choses, on a quand même pas été très satisfait de ce point. Derrière, il y a la défaite sur le derby. La seule éclaircie, j'ai envie de dire que c'est Monaco. Même si on fait pas un grand match, on a eu le mérite d'afficher une solidarité, un esprit, l'esprit pailladin, qui nous ressemble plus. 

Et là, on retombe dans nos travers, donc c'est un moment très compliqué à vivre, mais il y a quand même eu des bonnes choses avant ça. C'est donc une mauvaise passe. et pour s'en sortir, il va falloir faire beaucoup plus et revenir à ce qui était notre force. C'est vrai que depuis le début de la saison on encaisse beaucoup de buts, on en a beaucoup marqué et là on marque le pas. Le mal est un peu partout. 

On doit tous se remettre en question et remettre le bleu de chauffe à l'entraînement, pour corriger les détails qui font qu'un match bascule en notre faveur ou contre nous. Beaucoup de choses se sont passées, la période n'est pas facile avec cette Covid-19, mais on ne peut pas se cacher derrière ça. 

Cette saison, vous vous tirez des balles dans le pied : cinq cartons rouges, quatre penaltys. Comment l'expliquer ? 

Je vais reprendre les trois derniers penaltys. On a dépensé beaucoup d'énergie à Monaco, et ce penalty, je le mettrai plus sur la fatigue. En revanche, les deux contre Reims, on était tellement à l'envers qu'on a mal défendu du début à la fin, sur toutes les situations. Avant le penalty, ils ont déjà deux occasions, ce qui est énorme en cinq minutes de jeu. On défend très mal, mais c'est sûr que sur certaines situations, il ne faut pas oublier qu'il y a un dernier rempart qui s'appelle Jonas. Et c'est vrai qu'au lieu de se précipiter et de faire des fautes, il vaut mieux miser sur la bonne forme de Jonas, mais c'est plus de la maladresse qu'autre chose. 

Se réunir et se parler, ça peut être une solution ?

On l'a déjà fait, lors des saisons précédentes. Je pense que ça peut être intéressant et même important, dans la situation dans laquelle on est. Cela ne peut être que bénéfique, sans incriminer untel ou untel. Ce sera sûrement fat. Même si ce n'est pas faute de se parler avant les matchs et de beaucoup communiquer dans la semaine entre nous. L'état d'esprit est toujours là. On travaille bien, on travaille très bien. Et passer à travers à domicile, deux fois d'affilée, pour parler crûment, ça nous fait chier

Le derby, on avait à cœur de faire un gros match. Là, on voulait se rattraper. Et on a pas su le faire. Et il faut vraiment se mettre au boulot, car on est en train de gâcher le bon début de saison qu'on avait fait. 

Le groupe reste-t-il soudé, notamment derrière le staff, ou un malaise s'est-il installé ? 

Non, il n'y a aucun soucis. Cela se saurait et se verrait s'il y avait un problème entre joueurs ou avec le staff. Aucun soucis par rapport à ça. Les non matchs qu'on a faits, contre Reims et Nîmes, n'ont rien à voir avec une mauvaise ambiance dans le groupe. 

Vous êtes le défenseur le plus utilisé, vous avez aussi marqué un doublé : êtes-vous le nouveau patron ? 

Je ne veux pas utiliser ce mot. Je tente d'apporter le maximum, comme à chaque match. Après, les choix sont faits. Mais on ne va pas parler de patron. Il n'y en a pas forcément dans notre équipe. Nous, ce qui nous ressemble le plus, c'est l'esprit collectif qu'on y met. L'esprit pailladin, c'est ça, c'est la grinta qu'on devrait mettre à chaque match et qu'on a pas sur les deux derniers à domicile. Et il faudra travailler là-dessus. 

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