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FC Nantes : le déchet technique, frein aux ambitions de jeu d’Antoine Kombouaré

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Le quatrième entraîneur nantais en est convaincu : les Canaris ne devront leur salut en Ligue 1 qu'à leur jeu. Après avoir solidifié sa défense, Antoine Kombouaré veut maintenant que ses joueurs "se lâchent", ce dimanche à Nîmes. Mais encore faut-il que les Jaunes soient plus précis, ballon au pied.

Le FC Nantes et son milieu de terrain, Abdoulaye Touré, sont pénalisés par un déchet technique trop important, cette saison. Le FC Nantes et son milieu de terrain, Abdoulaye Touré, sont pénalisés par un déchet technique trop important, cette saison.
Le FC Nantes et son milieu de terrain, Abdoulaye Touré, sont pénalisés par un déchet technique trop important, cette saison. © AFP - Damien Meyer

Les entraîneurs valsent mais les discours demeurent les mêmes. A peine sorti de son chômage, Antoine Kombouaré s'est attaqué à solidifier une défense qui encaissait beaucoup trop de buts - 39 en 24 rencontres. Sans faire de dentelle. Exit son capitaine Nicolas Pallois, il a installé l'ancien Brestois Jean-Charles Castelletto aux côtés d'Andrei Girotto, avec un certain succès pour le moment. Sa première quête accomplie, le Kanak s'attaque maintenant à un chantier hors-norme au FC Nantes : le jeu. "Ça demande du temps, concède l’entraîneur de 57 ans. Mais on n'en a pas. J'attends de voir contre Nîmes", ce dimanche après-midi, un nouveau duel entre deux malades de la Ligue 1.

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Trop de passes ratées jusqu'à présent

Il est loin le jeu "à la nantaise". Avec 78% de passes réussies, cette saison, la Maison jaune fait partie du wagon de queue dans le domaine. Seuls Nîmes et Lorient font pire en Ligue 1. En cause, le manque de justesse de certains joueurs, dû à leur poste, à leur manque d'expérience comme Randal Kolo Muani ou simplement de qualité technique à l'image de Charles Traoré, Dennis Appiah ou Marcus Coco qui totalisent environ 73% de passes abouties

"Les joueurs font beaucoup d'efforts défensifs, ils courent beaucoup, les défend Antoine Kombouaré. Et quand vous êtes sous pression, parfois sur le terrain, vous pensez au classement" et donc la lucidité s'envole. C'est justement sur ce domaine précis que l'encadrement du FC Nantes s’attelle depuis une dizaine de jours pour rehausser le niveau d'une formation contrainte à ne viser que le maintien malgré l'envergure de son budget - estimé à 75 millions d'euros -, le huitième plus gros de l'hexagone. "Il y avait des petits points à changer, avoue sans détour Jean-Charles Castelletto. J'espère que petit à petit ça va prendre."

"Je ne peux pas concevoir qu'on ne fasse que défendre pendant 90 minutes"

Éternel pressé, celui à qui on colle très souvent l'étiquette de "pompier" n'a plus le temps. Il l'a mis en pratique, cette semaine, avec la mise à l'écart de certains joueurs pas suffisamment prêts. "Il nous reste 12 finales, scande l'ancien Canari. Quel que soit le résultat de ce weekend, il restera 11 matchs et 33 points à prendre. Mais on va à Nîmes avec l'envie de réaliser un grand match, une grande performance." Qui passera forcément par un jeu plus attrayant que jusqu'alors.

J'espère que dans les actes les joueurs feront ce qu'il faut pour être plus offensif.

"Contre Marseille, la déception est venue du fait qu'on n'a pas été très bons dans les phases de transitions, dans notre capacité à bien ressortir les ballons, à jouer plus et mieux, avoue le successeur de Christian Gourcuff. Je tiens un discours, on travaille dans ce sens et j'espère que dans les actes les joueurs feront ce qu'il faut pour être plus offensifs parce-que je ne peux pas concevoir qu'on ne fasse que défendre pendant 90 minutes. Si on joue de cette manière, on méritera de perdre." Le ton est donné, l'ambition affichée. "Mais la situation est compliquée, explique le numéro 21. C'est peut-être pour ça qu'on joue un peu avec la peur au ventre." Une peur qui pourrait s'ancrer encore plus durablement si le FC Nantes repartait bredouille de ce duel de grands malades.

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