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FC Nantes : plus de 14 ans après, les Canaris s'imposent à la Beaujoire dans le derby breton

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Ils ont enfin rompu leur malédiction dans les derbys bretons. Dans un stade en fusion, les Canaris se sont imposés à domicile contre le Stade Rennais (1-0) pour la première fois depuis plus de 14 ans. Et, tout un symbole, c'est l'enfant de Malakoff, Abdoulaye Touré, qui a délivré la Beaujoire.

Le capitaine du FC Nantes, Abdoulaye Touré, a délivré la Beaujoire grâce à un penalty transformé dans le dernier quart-d'heure, face au Stade Rennais.
Le capitaine du FC Nantes, Abdoulaye Touré, a délivré la Beaujoire grâce à un penalty transformé dans le dernier quart-d'heure, face au Stade Rennais. © Maxppp - Jérôme Fouquet

"Un derby, ça ne se joue pas, ça se gagne !x" C'est une phrase toute faite et utilisée très régulièrement par les footballeurs face au journalistes. Sauf que cette fois, les Nantais sont passés des paroles aux actes. Maudits depuis plus de 14 ans dans leur antre de la Beaujoire face à leur meilleur ennemi, le Stade Rennais, les Canaris ont, ce mercredi soir, remis les points sur les "i". Sérieux, déterminés jusqu'au bout, les hommes de Christian Gourcuff ont fait craquer les Rouges et Noirs dans le dernier quart d'heure, grâce à un penalty transformé par le capitaine Abdoulaye Touré. Un Nantais pur jus qui fait tomber le Stade Rennais, tout un symbole. 

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Un derby aux allures de combat tactique

"Quand on est joueur du FC Nantes et que le calendrier du championnat est dévoilé, on coche immédiatement la date du derby face à Rennes", lâchait l'ancien Canari, Issa Cissokho, ce mercredi soir au micro de France Bleu Loire Océan. Et avec ce début de saison plus qu'encourageant réalisé par le FC Nantes, ce 91è face à face entre les deux équipes était l'opportunité rêvée pour en finir avec cette malédiction autour des derbys bretons. "Dès que je suis arrivé, on m'a dit que ce derby était important et qu'il fallait le gagner", confie le gardien Alban Lafont. Et les Canaris ont mis tous les ingrédients pour parvenir à leurs fins. 

Encouragés de bout en bout par les quelque 27.000 personnes présentes à la Beaujoire, malgré la date et l'horaire du match, les hommes de Christian Gourcuff ont livré un récital sur le plan tactique. La doublette Girotto-Pallois a encore fait des merveilles, René Krhin - titularisé à la surprise générale à la place de Mehdi Abeid - a joué juste et les deux flèches Moses Simon et Kader Bamba ont multiplié les allers-retours. Le plan était bien ficelé pour contenir les attaquants rennais. Et il a fonctionné jusqu'à la 32è minute. 

Une histoire de penaltys

Servi à la limite du hors-heu, Adrien Hunou s'en va défier Alban Lafont et s'écroule à l'entrée de la surface de réparation. Y avait-il penalty ? "Je ne sais pas, lâche Christian Gourcuff, je ne peux pas me prononcer." Contrairement à son gardien. "L'arbitre me dit que c'est sur la ligne, ça veut dire qu'il y a penalty, explique Alban Lafont. Mais la faute est litigieuse car c'est lui [Adrien Hunou] qui me marche dessus." Déterminé à ne pas interrompre sa série de quatre clean-sheets à domicile, le portier nantais ne se pose pas de question. Il s'installe sur sa ligne, fixe du regard M'Baye Niang et remporte son duel face à l'ancien milanais (0-0 à la 35è). 

Dans la foulée, les Canaris réagissent. Trois minutes plus tard, Kader Bamba enrhume la défense rennaise d'un splendide contrôle orienté. L'ailier droit arrive lancé face à Edouard Mendy et s'écroule (0-0 à la 38è). Cette fois, l'arbitre principal, Antony Gautier ne met pas le sifflet à la bouche. La bronca du public n'y changera rien.

Beaucoup plus qu'un but pour Abdoulaye Touré

Cadenassée par les milieux, tombée dans un faux rythme suite à une multiplication des fautes en début de seconde mi-temps, la rencontre a pris une toute autre tournure après les changements opérés par Christian Gourcuff. Les entrées de Mehdi Abeid, Cristian Benavente et Samuel Moutoussamy ont donné un second souffle aux Jaunes et Verts. Les deux premiers nommés sont d'ailleurs impliqués sur la contre-attaque qui précède le penalty. A gauche, Fabio, Simon combinent et s'aident de Cristian Benavente. A l'entrée de la surface, l'international algérien a suivi et reprend instantanément un centre en retrait. Le ballon est contré de la main par Jérémy Morel (0-0 à la 74è). Le penalty est indiscutable. 

J'arrive à faire gagner mon équipe de cœur avec le brassard sur mon bras gauche, c'est une fierté", confie le capitaine du FC Nantes, Abdoulaye Touré.

Face à une Brigade Loire archi-pleine, Abdoulaye Touré prend le ballon et le pose sur le point de penalty. Son partenaire, Kalifa Coulibaly, s'approche pour lui glisser un mot. Un conseil ou un simple encouragement ? Personne ne le saura. Et après quelques pas d'élan, le gamin de Malakoff, formé à la Jonelière, délivre tout un peuple (1-0 à la 77è). La panenka est superbe, Edouard Mendy ne peut qu'accompagner le ballon des yeux. "J'arrive à faire gagner mon équipe de cœur avec le brassard sur mon bras gauche, c'est une fierté", explique un Abdoulaye Touré libéré après cette disette de 14 ans. La fête s'est prolongée longtemps, très longtemps à la Beaujoire, aux abords du stade et partout à Nantes après le coup de sifflet final. Une victoire aux forceps qui permet aux Canaris de reprendre leur marche en avant et de battre le Stade Rennais pour la première fois depuis 12 matchs toutes compétitions confondues. 

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