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Girondins de Bordeaux - Philippe Fargeon : "On ne peut pas se permettre de changer l’entraîneur"
L'ancien international français, attaquant des Girondins, entre 1986 et 1988 puis 1990 et 1992 était l'invité de France Bleu Gironde ce jeudi matin. Alors qu'une réunion de crise est prévue au Haillan et que les Girondins sont 15e, il pense qu'un licenciement de Jocelyn Gourvennec serait nocif.

France Bleu Gironde : Faut-il que Jocelyn Gourvennec quitte son poste d’entraîneur ?
Philippe Fargeon : A mon avis, non. Quand on veut commencer quelque chose, un projet, on peut pas se permettre de changer l'entraîneur. Le club a décidé de mettre en place quelque chose sur le long terme, avec Jocelyn Gourvennec. Certes, il y a un souci, parce qu’on a pas les résultats escomptés, et qu'il y a un manque de confiance évident.
Ce sont les joueurs qui sont responsables alors ?
On ne peut pas définir un seul problème dans une structure comme un club professionnel. Les joueurs ne sont pas devenus mauvais après la défaite contre le PSG (6-2, le 30 septembre), alors qu’ils étaient invaincus jusque là… Ils ont perdu confiance à un moment, et là, c’est difficile de la retrouver.
Regardez les clubs qui ont changé d'entraîneur, les résultats ne sont pas meilleurs
Mais si rien ne change, comment relever la tête ?
Avec du travail, avec une remise en cause… Quand on change un entraîneur on ne voit pas forcément les résultats. Regardez les clubs qui ont changé, comme Saint-Etienne, les résultats ne sont pas forcément meilleurs. On doit tous être solidaires de cette équipe qui essaie de s’en sortir… Il faut remettre certaines choses en cause. Mais pas l’entraîneur, ni le projet que le club essaie de mettre en place.
Quels sont les problèmes dans cette équipe ?
Je faisais partie de ceux qui étaient contents du recrutement… Bon, il faut dire qu’ aujourd’hui il n'est pas satisfaisant. On a un problème en défense centrale, avec Jérémy Toulalan qui fait le maximum a un poste qui n’est pas le sien. J’étais le premier à le voir à ce poste, mais aujourd’hui il faut reconnaître qu’il nous manque au milieu de terrain, où on a un problème d’équilibre.
Vous comprenez la fronde des supporters ?
Ils ont le droit de dire ce qu’ils pensent. Aujourd'hui, on s’ennuie quand on va au stade. Ces gens qui toute l’année travaillent pour se payer une place au stade, ils ont le droit d’être mécontents. Mais je pense qu’il faut être solidaires, dans ces moments difficiles. Et nous, anciens joueurs, il faut être à leur côté, tirer dans le même sens… Parce que ce club mérite une meilleure place.