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Jordan Ferri (Montpellier Hérault) : "c'est comme ça que je kiffe le football"

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Arrivé de Nîmes à Montpellier en même temps que Téji Savanier, il y a un peu plus d'un an, Jordan Ferri démarre sa deuxième saison comme il avait commencé la première. Il excelle, comme l'ensemble de ses partenaires. Le milieu de terrain était l'invité de 100% Paillade, ce lundi.

Jordan Ferri (à droite) retrouve peu à peu son meilleur niveau Jordan Ferri (à droite) retrouve peu à peu son meilleur niveau
Jordan Ferri (à droite) retrouve peu à peu son meilleur niveau © AFP - Guillaume Horcajuelo

Invité de 100% Paillade , en direct ce lundi, Jordan Ferri s'est confié à Bertrand Queneutte et Geoffrey Dernis. Le milieu de terrain de Montpellier est revenu sur la dernière victoire contre Angers en Ligue 1 et plus globalement sur les trois succès à la Mosson, la semaine passée. Le footballeur de 28 ans a aussi évoqué sa grave blessure au genou, la saison dernière, son rôle et sa place dans le onze de Michel Der Zakarian, mais aussi l'émergence de Joris Chotard et le derby à venir contre son ancien club, le Nîmes Olympique. 

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Bertrand Queneutte : Etes-vous proche collectivement de votre meilleur niveau ? 

Jordan Ferri : C’était compliqué d’enchaîner les trois matchs, mais j’ai trouvé qu’on avait quand même de la fraîcheur. Dans le contenu, j’ai trouvé que c’était peut-être notre meilleur match des trois à domicile. Après, c’est normal qu’on ait commencé à piocher à la soixantième. On est en tous cas très satisfait, on a engrangé de la confiance et on arrive à plus se lâcher, du coup, à avoir un meilleur niveau. 

BQ : La saison dernière, on a le sentiment que votre blessure au genou, en octobre, avait plombé le reste de votre saison, c’est le cas ? 

JF : Bien sûr que ça la plombe. Moi, c’était ma première grosse blessure. Il a fallu que je la digère, que je me soigne. Mentalement, comme c’était la première, cela a été très dur d’être éloigné des terrains aussi longtemps. Il a fallu que je retrouve le rythme. La suite, on la connaît, avec le Covid qui a arrêté le championnat prématurément. J’avais à cœur de bien reprendre cette saison. Pour le moment, ça se passe bien collectivement et individuellement, donc c’est de bonne augure pour la suite. Je l’espère. 

BQ : Votre repositionnement, un peu plus bas, à plat avec Damien Le Tallec devant la défense, semble mieux vous aller. Vous confirmez ? 

JF : Tactiquement, on est très intéressant. On a un bloc mi terrain, ça nous permet d’avoir un bloc compact entre nos attaquants et nos défenseurs. Après, j’ai une très bonne entente avec Damien, on essaie de rester équilibrés le plus possible. Et puis on a Téji devant nous qui fait un travail remarquable. Il nous aide aussi à la récupération. Et quand nous on récupère, on a lui en position de meneur de jeu qui est notre première solution. On a un milieu de terrain très intéressant, très complémentaire. Et on a vu qu’on montait en puissance, qu’on récupère énormément de ballons et qu’on fait jouer nos partenaires. 

BQ : Vous n’étiez pas loin de marquer contre Angers : racontez-nous cette action où Ebosse vous rattrape de justesse dans la surface de réparation. 

JF : Je le vois arriver, mais je fais peut-être une touche de trop qui m’éloigne le ballon des pieds. Je me suis demandé si c’est moi qui n’avançais plus ou si c’est lui allait trop vite (rires). J’ai posé la question à quelques angevins que je connaissais, ils m’ont dit qu’effectivement il allait très vite, mais que moi, je n’avançais pas non plus. 

BQ : Votre dernier but en Ligue 1 remonte à mai 2019, avec Nîmes contre Reims. Ça vous manque ? 

JF : Oui et non. C’est sûr que c’est toujours gratifiant et flatteur de pouvoir marquer. Mais moi, je suis plutôt dans le travail de l’ombre, celui qui va faire jouer l’équipe, aider la défense, récupérer les ballons, être en soutien des attaques. Si je peux marquer, je ne vais pas m’en priver, mais mon plaisir premier, c’est d’avoir le ballon, de créer des mouvements et des appels. Et c’est comme ça que je kiffe jouer au football.

BQ : La saison dernière aussi, contre Nice, vous n’étiez pas loin de marquer d’une superbe volée… qui avait fini sur le poteau. Vous vous souvenez ? 

JF : Je m’en rappelle. C’était sur un corner, le ballon me revient et je tente la frappe. En tant que milieu de terrain, on a souvent des tentatives lointaines. J’espère avoir un peu plus de réussite cette saison. 

BQ : Dans 15 jours, vous jouerez le derby contre Nîmes. Vous aviez manqué celui de la saison passée, car vous étiez suspendu. Que ressentez-vous en tant qu’ancien Nîmois ?

JF : Déjà, j’espère ne pas prendre de rouge contre Dijon pour avoir l’occasion de le jouer. L’année dernière, on n’a pas pu le jouer à l’extérieur. Je suis très excité, très impatient, de pouvoir retrouve le Nîmes Olympique. C’est très important pour le club et pour les supporters, et pour nous en ce début de championnat de continuer à être solides à la maison. Ca passera par une victoire dans ce derby. 

BQ : Quelle est votre relation avec Téji Savanier ? 

JF : On s’entend aussi bien sur le terrain qu’en dehors. Il m’a très bien accueilli à Nîmes où je l’ai découvert. On a la chance de continuer à se côtoyer à Montpellier. C’est un plaisir de jouer avec des joueurs comme ça et de les avoir dans la vie du vestiaire. 

BQ : Joris Chotard a émergé « grâce à votre blessure » la saison dernière. Est-ce que vous le guidez et est-ce qu’il représente le futur à votre poste ? 

JF : Bien sûr ! Il a énormément de qualités, c’est un jeune qui dégage déjà beaucoup de sérénité et une qualité technique. J’espère qu’il se sert de moi (rires), mais je ne sais pas s’il l’avouera. En plus, on vient du même endroit. Je me sens proche de lui, je lui ai très vite parlé dans le vestiaire, on a une très bonne entente. C’est quelqu’un qui en plus a la tête sur les épaules, malgré le fait qu’il a percé très jeune. Il a tout pour progresser, il est très bien entouré par sa famille. Il a tout pour progresser tranquillement et pour devenir un très très bon joueur à Montpellier et en Ligue 1. Il a toutes les qualités pour. Je sais qu’avec la mentalité et l’exigence qu’il a pour y arriver. 

BQ : Jordan, vous êtes aussi généreux sur le terrain qu’en dehors, car cet été, vous avez un très gros don, sans le crier sur tous les toits. Vous avez donné 10.000 euros à l’Ehpad qui accueille votre grand père à Saint-Rémy de Provence ? 

JF : C’est le village où j’ai grandi, où toute ma famille réside encore. Je suis très proche de mon village natal. J’essaie d’aider les associations ou l’Ehpad qui accueillait mon grand-père durant la Covid-19. C’était un geste naturel pour moi d’aider cet établissement qui était dans le besoin. L’info est sorti mais je n’ai pas communiqué dessus, ce n’était pas le but. Le but, c’était d’aider pour l’achat de matériel et les personnes qui y travaillent. Je trouve ça important, étant privilégié en vivant de notre passion, d’aider les associations qui sont dans le besoin. 

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