L'AJA ralentit la cadence
Après trois succès d'affilée, les footballeurs icaunais n'ont pas réussi à battre la révélation de la saison, le Paris FC. Mais le résultat nul (1-1) face à de solides franciliens, arraché à la dernière seconde, est une confirmation de la bonne passe auxerroise

Ils sont devenus des as du suspens, et nous font le coup à chacune de leurs dernières sorties.
Comme la semaine passée à Orléans (3-2), les auxerrois ont marqué à la dernière seconde, arrachant le point du match nul (1-1) face au Paris FC. Et ce n’est pas un mauvais résultat vue la qualité de l’adversité.
Cela prouve l'énergie qu'il a fallu déployer pour marquer un but à ces redoutables parisiens, solides, qui ont achevé le match à dix contre onze icaunais après l'expulsion de l'un de leurs défenseurs pour les dix dernières minutes.
C’est à la dernière minute du temps additionnel, sur l'ultime corner de l'AJA que la défense parisienne craque. Les auxerrois égalisent sur un drôle de but, une frappe de Philippoteaux qui rebondit sur le dos d'Abdoul Ba qui atterrit sur la tête de Pape Sané qui fait retomber le ballon sur la cuisse de Mickaël Tacalfred! Les icaunais auraient voulu « construire » cette occasion qu’ils n’y seraient jamais parvenus. Les filets adverses tremblent et l'Abbé Deschamps explose. L'AJA vient de grignoter un point après avoir senti l’odeur de la défaite peu avant l'heure de jeu. Car les équipiers d'Adéoti auraient pu être menés de deux buts, sans rien n’y comprendre, en début de seconde période. Après la tête du capitaine francilien Lybohy sur corner (47e), ouvrant le score pour le Paris FC, le gardien icaunais Zacharie Boucher garde son équipe dans le match en repoussant un pénalty adverse (53e) de Tchokounté.
Pablo Correa: "je n'ai pas attendu le 26 janvier pour savoir que cette équipe à des ressources mentales très intéressantes"
"Dans un match pareil, on voulait ouvrir la marque car on sait que la partie peut devenir différente regrettait Pablo Correa après la rencontre. Malheureusement, l’entame de seconde période a failli nous coûter le match relativise l’entraîneur icaunais. Et s'ils avaient marqué le pénalty, ce serait devenu difficile. Mais je n'ai pas attendu le 26 janvier (hier) pour savoir que cette équipe a des ressources mentales intéressantes. » En égalisant, certes sur sa dernière action, Pablo Correa estime que son équipe est « récompensée. Par forcément pour le football mais pour le courage que l'on a mis. On ne peut pas dire que c'est de la chance. Tous les points sont bons à prendre et quand un match se complique il faut savoir ne pas le perdre. C’est ce qu'a fait mon équipe."
En ne lâchant pas, en ne lâchant plus, cette formation icaunaise reste invaincue en six rencontres en 2018. Mais elle recule de deux rangs au classement et se retrouve 14ème de la Ligue 2 avec 27 points en 23 matches.
L’AJA qui devra confirmer son spectaculaire redressement et ses aptitudes dans le jeu sur le terrain du dernier, Tours, vendredi 2 février. Si possible en marquant plus tôt !