L'Héraultais Antoine Guillon boucle sa 14e Diagonale des Fous à la Réunion
À l'issue de sa quatorzième participation au Grand Raid de la Réunion, l'Héraultais Antoine Guillon a terminé à la sixième place. Pas de dixième podium comme il l'espérait, mais aucun regret et au contraire, beaucoup de satisfactions.

Après 25 heures, 7 minutes et 9 secondes de course, Antoine Guillon a mis un terme à sa quatorzième Diagonale des Fous, épreuve mythique du circuit de l'ultra trail, dont il est spécialiste, sur l'île de la Réunion, ce vendredi soir.
Pas de dixième podium, donc, pour le coureur de Vailhan qui espérait monter dessus à l'issue des 160 kilomètres et des 9.400 mètres de dénivelé, mais beaucoup de satisfactions tout de même : "Je m'étais bien préparé pour faire un bon résultat, ça n'a pas fonctionné, mais ce n'est pas grave, j'en ai tiré d'autres satisfactions (...) C'est ce qui est important dans le sport, parce que si on ne s'attache qu'à faire des podiums, le risque, c'est d'abandonner les courses en se disant que ce n'est pas son jour (...) Ce n'est pas mon genre, je préfère prendre du plaisir à arriver au bout, et faire plaisir aux autres, parce que je ne suis pas tout seul. Il y a toute une équipe qui me suit, qui m'encourage. C'est important pour tout le monde", a déclaré l'athlète de 51 ans, sur France Bleu Hérault.
Et parmi ceux qui l'entourent et le poussent, il y a notamment Anne, sa compagne, présente sur la ligne d'arrivée, pour accueillir celui qui se dit logiquement "fatigué", mais "en bon état" et sans s'être "fait mal, physiquement".
Parmi ses satisfactions, Antoine Guillon est fier d'avoir mis en place "des stratégies" qui lui ont permis de "remonter quand c'était difficile" et alors qu'il faisait "très chaud" : "J'ai rétrogradé un peu dans la nuit, à peu près quinzième, mais je me suis accroché pour remonter petit à petit", se félicite celui qui avait décroché l'édition 2015.
L'épreuve a été remportée par deux hommes, ex-aequo : le français Ludovic Pommeret et l'italien Daniel Jung (23h2m21s). Deux ans après, le plaisir de se confronter aux concurrents de cette compétition est intact : "C'était vraiment très agréable, parce qu'on en avait été privés l'année dernière. Il y avait donc une envie supplémentaire, partagée par le public. Cette édition a été marqué par le partage, par l'envie de faire plaisir. C'était peut-être moins compétitif", a expliqué Antoine Guillon, qui reviendra mardi en métropole, et qui pense déjà à s'aligner sur la trentième édition, l'an prochain. Peut-être de nouveau en compagnie de son ami Cédric Chavet, quatrième cette année, et avec qui il défend les couleurs de Font-Romeu Pyrénées 2000.