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Thierry Gomez : "Il ne faut pas se tromper de combat et préparer la saison prochaine du Mans FC en National"
Suite à la décision de la FFF d'empêcher une Ligue 2 à 22 clubs, le président du Mans FC n'écarte pas de déposer un éventuel recours. Mais il souhaite avant tout se concentrer sur le projet du club. Et la préparation de la prochaine saison, en National.

Thierry Gomez, comment accueillez-vous cette décision de la FFF ?
C'est une décision cruelle, qui suscite un sentiment de grande injustice. Mais ce n'est pas une surprise. On savait depuis déjà plusieurs jours que la Fédération irait dans ce sens. Cela met au grand jour les problèmes de notre gouvernance, notre incapacité, à nous les présidents de clubs professionnels, à se coordonner, à travailler ensemble pour éviter la cacophonie et développer le football. Le vote de l'AG de la LFP permettait d'envoyer un message fort de solidarité, qui aurait pu servir de socle aux débats qui vont arriver sur cette gouvernance, les droits télé, etc. Le football aurait pu en ressortir gagnant. Au lieu de ça, c'est une défaite pour tout le monde.
Quelle est la raison exacte avancée par la FFF pour refuser cette Ligue 2 à 22 clubs ?
On ne sait pas encore, on attend le procès verbal du comité exécutif . A priori, la raison principale, c'est la volonté de cohérence et d'équité entre les décisions prises pour les professionnels et celles prises pour les amateurs. Or très sincèrement - et tout le monde connaît ma passion et mon attachement au foot amateur - on sait très bien qu'il n'y pas d'équité entre les pros et les amateurs. D'ailleurs, dans d'autres fédérations, on a parfois pris des décisions différentes selon les niveaux. Si je vais plus loin, il n'y a même pas d'équité entre la L1 et L2. Au delà des droits télé, l'exemple concret, c'est la VAR, qui n'existe pas en L2. Si c'était le cas, ça nous aurait d'ailleurs peut-être permis de glaner un ou deux points de plus et de ne pas être relégable aujourd'hui. Bref, on débat sur l'équité parfaite alors que la convention entre la LFP et la FFF autorisait pourtant de jouer à 22 clubs en Ligue 2.
Il vous reste des recours possibles. Allez-vous aller dans ce sens avec vos collègues d'Orléans, également relégués ?
Il reste en effet la possibilité d'aller devant le CNOSF et le Conseil d'état. On va y réfléchir, il faut attendre le PV pour avoir la justification exacte de cette décision. Je sais qu'il y a beaucoup de déçus en Sarthe et au Mans. Mais il ne faut pas se tromper de combat. Aujourd'hui, on est en National, c'est un championnat compliqué, difficile. Et je consacre désormais 90 % de mon temps à la saison prochaine. Le projet reste le même, il faut rester sérieux et les résultats suivront. Il faut donc avant-tout mettre notre énergie dans cette préparation, pour constituer un staff, une équipe ambitieuse. Et qu'on se retrouve au MMArena, en espérant pouvoir de nouveau assister à des matchs en public.
C'est la grande incertitude qui demeure, quelle que soit la compétition que vous jouerez ?
Au Mans, nous avons la chance d'avoir un beau stade, du public, des salons pour que les partenaires se réunissent. C'est important. Avec une descente en National et la perte des droits télé, on divise notre budget par deux minimum. Forcément, ça porte matière à réflexion. Mais je sais qu'on peut compter aussi sur la fidélité de nos partenaires et de notre public. Alors, un début de championnat à huis-clos, ce serait serait dramatique. Là, ce serait la double ou la triple peine.