Les footballeuses de l'US Orléans bloquées au Soudan sont arrivées en Algérie, Chloé NGazi témoigne

"C'était irréel" témoigne Chloé NGazi, l'une des joueuses de l'US Orléans bloquées au Soudan depuis près d'une semaine. Avec leur coach, elles ont quitté Khartoum, la capitale en fin d'après-midi samedi 30 octobre. "On a attendu à l'hôtel que les militaires viennent nous chercher, ils sont arrivés cagoulés" raconte-t-elle cette nuit, après avoir mis le pied en Algérie "ils étaient avec des armes, sur un pick-up. La voiture de l'ambassadeur nous attendait devant le bus avec le drapeau de l'Algérie". 

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Sur la route qui mène à l'aéroport, elle prend conscience de la situation : "les rues étaient vides, y avait que des barrages de police, on a vu des policiers avec des bâtons". 

Un départ reporté plusieurs fois

Après avoir attendu leur vol spécial et plusieurs heures d'avion, c'est le soulagement : "on est très heureuses d'être rentrées". Une manifestation de grande ampleur près de la capitale samedi contre le coup d'Etat a fait craindre un ultime report de leur départ. "ça été l'ascenseur émotionnel" nous avait expliqué Chloé NGazi. 

Depuis dimanche 24 octobre, cinq joueuses de l'US Orléans féminines et leur coach, Farid Kebsi, étaient coincés au Soudan en proie à un coup d'Etat et confinés dans leur hôtel de Khartoum. Les filles, en sélection nationale avec l'Algérie, devaient disputer ce mardi soir le match retour de la coupe d'Afrique des Nations face au Soudan. Le match avait été reporté, après la prise de pouvoir par les militaires.