Ligue 1 - Girondins de Bordeaux : Poyet monte dans l'entrain pour Lyon
S'il a tenté de ramener des sourires et de l'enthousiasme, l'entraîneur uruguayen n'a rien révolutionné avant sa première, prestigieuse mais piégeuse, ce dimanche (17h) face à un OL invaincu en 2018.

"C'est passé très vite, vraiment". Gustavo Poyet a vécu une semaine express. Six jours et sept séances pour se faire connaître, écouter, regarder, jauger son groupe, "le plus jeune que j'ai connu", faire quelques ajustements et donner quelques pistes avant de se lancer dans le grand bain d'une Ligue 1 qu'il va découvrir.
"On travaillait bien avant, rappelle Benoit Costil qui sera pour la deuxième fois d'affilée capitaine, donc on continue à travailler avec les spécificités du nouveau coach, des spécificités tactiques avec des demandes précises qu'on essaie de mettre en place. Après, c'est quelqu'un qui parle beaucoup aux joueurs. Un Sud-Américain...."
Lors de sa présentation à la presse lundi, l'Urugayen avait parlé de "transition", expliquant qu'il allait devoir changer le visage de sa nouvelle équipe par petites touches. Cette semaine, il a alterné des séances tactiques et d'autres plus ludiques à l'image de celle de vendredi, ouverte aux supporters.
La finale de la coupe du monde
Gustavo Poyet a tout de même pris le temps d'aller visiter le Matmut Atlantique, "magnifique" selon lui, une enceinte où Bordeaux reste sur trois revers (Caen, Montpellier, Strasbourg) rythmés par les sifflets du public et les "Gourvennec démission".
Face à des Lyonnais, invaincus cette année et qui ont gagné six de leur sept derniers matches, le technicien n'annonce d'ailleurs pas d'opération séduction. Les Girondins, toujours convalescents, vont faire avec leurs armes du moment et, il l'espère, avec la rage de vaincre de leur nouvel entraîneur. "Il faut jouer le match comme si c'était ton dernier. C'est naturel en Uruguay. Un match entre amis, un mercredi soir à cinq contre cinq, c'est la finale de la coupe du monde. Si j'arrive à mettre cette mentalité dans l'équipe, ça va être plus facile."
Après seulement quelques jours de travail, l'entraîneur uruguayen n'a pas eu le temps de tout bouleverser. Il a conforté Benoît Costil comme capitaine, et à convoqué un groupe sensiblement identique à celui qu'avait constitué Eric Bedouet à Nantes. Écartés sous l'ère Gourvennec, Diego Contento, Vukasin Jovanovic et Jonathan Cafu sont toujours absents.
Faire tomber un OL qui vient de s'offrir le PSG et Monaco en quatre jours, serait un coup de force. Et le meilleur moyen pour Gustavo Poyet de valider sa méthode.