Ligue 2 - Le cauchemar de Sochaux, battu 4-0 à Lens
Un expulsé, un pénalty litigieux, mené 2-0 à la pause, impossible pour Sochaux de lutter à armes égales, ce samedi après-midi, avec Lens, trop facile vainqueur 4-0 de ce choc de la 15ème journée de Ligue 2 ! Le FCSM, en colère contre l'arbitrage, n'est pas non plus irréprochable. A vite oublier !

Un choc de la Ligue 2 ? Quel choc ? Ce duel Lens-Sochaux, présenté comme l'affiche de cette 15ème journée, a juste fait pschitt, ce samedi après-midi. Les Sang et Or l'emportent largement (et trop facilement) 4 à 0 sans qu'il y ait eu l'once d'un véritable affrontement. Le FCSM, trop vite diminué par l'expulsion de Diédhiou à la demi-heure de jeu, et par un pénalty plus que polémique concédé juste avant la pause, a rapidement compris l'enfer qui l'attendait. Lens, sans briller, rend le plus beau des hommages à Daniel Leclercq, disparu vendredi, et reprend la tête de la Ligue 2. Les jaune et bleu restent eux, 5èmes, mais repartent frustrés et en colère contre l'arbitrage de Monsieur Rainville.
"Cette défaite, c'est à cause de moi"- Christophe Diédhiou, défenseur du FCSM
Sochaux attendait ce rendez-vous en terre lensoise avec impatience. Pour voir s'il était capable de tenir tête au cador de ce championnat. Le plan de jeu va fonctionner jusqu'au premier but encaissé à la 16ème minute de jeu. Maxence Prévot, abandonné par sa défense, ne peut qu'accompagner du regard la tête de Banza, retomber au fond de ses filets. Une erreur, un but ! Le FCSM va ensuite perdre ses nerfs avec Christophe Diédhiou.
Le défenseur sénégalais, déjà averti, va complètement rater son intervention dans un duel, et écoper logiquement d'un second avertissement. Expulsé à la demi-heure de jeu, l'arrière sochalien s'en voulait à la fin du match "J'ai pris un carton rouge bête. Mon adversaire a été plus malin, je ne l'ai pas été. C'est de ma faute si on perd ce match. Mais je suis énervé, parce qu'à 11 contre 11, le match était équilibré, ils ne pouvaient rien nous faire. Mais mon carton rouge a fait basculer le match du côté lensois malheureusement".
"Trop d'éléments défavorables, mais je contiens ma colère" - Omar Daf, l'entraîneur sochalien
Autre tournant du match, le pénalty accordé juste avant la mi-temps aux Lensois par M. Rainville. L'arrière sang et or, Michelin, semblerait hors-jeu et accroché avant d'entrer dans la surface de réparation. La sentence paraît donc très sévère. A 2-0, et à 10 contre 11, aucune chance pour le FCSM de revenir au score. D'autant que Lens assomme les jaune et bleu (en vert pistache cette fois-encore) au retour des vestiaires et en toute fin de match par Gillet d'abord, et Haidara. Pour Sochaux, Teikeu touchera bien la transversale, mais c'est tout.
Omar Daf regrette, et c'est un doux euphémisme, un match tronqué estime-t-il par l'arbitrage "Je me contiens, j'essaie de me maîtriser pour ne pas partir dans autre chose (en rapport avec l'arbitrage de M. Rainville), mais clairement, j'aurais bien aimé voir mon équipe à 11 jusqu'au bout. C'est dommage que l'on puisse sortir autant de cartons dans un tel match. Ca a faussé complètement les débats et c'est regrettable"

Le coach du FCSM se montre également remonté à propos du pénalty plus que litigieux accordé aux Lensois "Je suis très en colère, il y a eu trop d'éléments contre nous mais je ne suis pas déçu de mes joueurs qui se sont battus jusqu'au bout. Je suis surtout déçu pour tous les supporteurs, venus en nombre, nous encourager. _On avait l'ambition de monter sur le podium, c'est raté ! Mais ce n'est que partie remise"_conclut le technicien sochalien.
Sochaux fébrile dans la tête
Omar Daf ne va pas manquer de constater que cette défaite, certes trop lourde vu la physionomie du match, met néanmoins en lumière une fébrilité mentale inhabituelle de son équipe cette saison. Trop de Sochaliens sont tombés dans le piège de la provocation tendu par les Lensois. L'attaque s'est montrée bien trop timorée. Seule bonne note, les retours sur le terrain d'Abdoulaye Sané et de Fabrice Ouréga, entrés en fin de match. Le FCSM a bien besoin de garder ses nerfs, et de retrouver son allant offensif pour repartir de l'avant, ce samedi à Bonal contre Troyes. Pour que le cauchemar de Lens soit effacé des mémoires.