- Accueil
- Provence-Alpes-Côte d'Azur
- Alpes-Maritimes
- Sports
- Football
- OGC Nice : la crise... de croissance
OGC Nice : la crise... de croissance
Battu pour la troisième fois de suite en Ligue 1 samedi soir à Strasbourg, l'OGC Nice s'enfonce dans une situation préoccupante. Privé de nombreux joueurs en Alsace, Patrick Vieira n'a pas trouvé la solution pour éviter ce nouveau revers. Le Gym paye sans doute aujourd'hui ses derniers mois agités.

Le Gym a fait son âge samedi sur la pelouse de la Meinau. Avec un onze de départ qui affichait à peine 22 ans de moyenne d'âge et seulement deux joueurs (Dante et Benitez) âgés de plus de 24 ans, les Aiglons n'ont pas trouvé les ressources pour enrayer la mauvaise dynamique dans laquelle ils sont plongés depuis la fin de l'été (cinq matchs sans victoire, un point sur quinze possible). Il n'est pas encore temps de parler de crise, mais plutôt, sans doute, de crise de croissance.
Un XI de 22 ans de moyenne d'âge en Alsace
En Alsace, Patrick Vieira devait imaginer un onze de départ sans Cyprien, Hérelle, Lees-Melou, Dolberg, Tameze, Ounas et Nsoki, suspendus ou blessés. Sept joueurs qui affichent plus de 400 matchs en Ligue 1. Pour les remplacer, l'entraîneur avait décidé de (re)donner leur chance à des joueurs en mal de temps de jeu ou de confiance depuis le début de saison. Mais aucun n'a su saisir cette perche tendue.
Si le jeune Thuram (18 ans), qui fêtait sa première titularisation en Ligue 1, a fait ce qu'il a pu, Maolida, lui, a encore une fois couru dans le vide et perdu les quelques ballons qu'il a eu à négocier (16 ballons en 59 minutes). Et que dire de Racine Coly et Danilo Barbosa. Le premier retrouvait son côté gauche et a laissé ses partenaires à 10 dès le retour des vestiaires (comme à Nîmes en début de saison), suite à deux actions mal maîtrisées. Une expulsion qui a entraîné la rentrée de Danilo, transparent encore une fois.
Quand on a de bons joueurs on s'attend à ce que directement ce soit facile
Ces choix contraints, par défaut peut-être, n'ont donc pas payé et ça pose la question de la constitution de ce groupe, le plus jeune de Ligue 1 (22,1 ans de moyenne d'âge). Si le meilleur est sans doute à venir et si Ineos et les dirigeants répètent depuis leur retour aux commandes que le Gym est dans une saison de transition, on ne s'attendait pas à voir les Aiglons aussi poussif à ce moment de la saison. "Quand on a de bons joueurs on s'attend à ce que directement ce soit facile, moi-même je m'attendais à ça," avouait jeudi Alexis Claude-Maurice, une des recrues de l'été. "Mais si on prend du recul on peut se dire que c'est normal, on ne se connait pas, on joue dans un nouveau dispositif. On est dans une période de rodage."
La conclusion tardive du rachat a empêché la direction de réaliser le mercato qu'elle espérait. Six recrues sont malgré tout arrivées, sans pour autant faire grimper le niveau de l'équipe pour le moment. Au contraire. Et c'est tout le paradoxe ce cet automne morose sur la Côte d'Azur. Le Gym a pris 9 points sur 12 avant la fin du mercato et seulement 4 points sur 21 depuis début septembre. L'intégration de ces recrues est largement perturbé par les blessures, mais sans doute aussi par le manque de vécu de ces jeunes joueurs.
2 matchs à domicile pour se relancer
Lorsque QSI a racheté le PSG, la direction a recruté très rapidement des joueurs comme Alex, Maxwell ou Thiago Motta, avec des résultats immédiats. Inéos n'affiche pas les mêmes ambitions et surtout, pas le même empressement que les dirigeants parisiens, mais aujourd'hui, on se demande si le Gym est suffisamment armé pour se mêler au premier tiers du classement. "Oui," répond Patrick Vieira, qui assure qu'il est "très satisfait des recrues" et réclame de la patience. Celle de certains supporters semble déjà bien entamée. Les réceptions de Reims et de Bordeaux en Ligue 1 s'annoncent déjà cruciales, pour se relever, et reprendre la courbe de croissance.