Racing club de Strasbourg : la comparaison troublante avec la descente il y a dix ans
Le Racing club de Strasbourg va-t-il descendre en Ligue 2 ? La crainte est bien là après la défaite à Rennes. Strasbourg vient d'enchaîner 11 matchs sans victoire, comme il y a dix ans avant d'être relégué. La comparaison entre les deux saisons est troublante.

La situation du Racing club de Strasbourg inquiète. A deux journées de la fin, les footballeurs strasbourgeois (17e) ne comptent plus qu'un point d'avance sur le barragiste Toulouse. La peur de retomber en Ligue 2 est de plus en plus forte et les mauvais souvenirs remontent à la surface. Cette fin de saison calamiteuse avec une série de 11 matchs sans victoire ressemble beaucoup à la dernière saison du club dans l'élite il y a dix ans : Strasbourg avait terminé par onze défaites consécutives, un final désastreux qui avait précipité le club en Ligue 2, puis jusqu'en CFA2.
Des chiffres comparables
Les comparaisons chiffrées entre les deux saisons sont perturbantes : en 2008, déjà les Strasbourgeois avaient réalisé une bonne entame de saison. Ils comptaient 24 points à mi-championnat, exactement le même total que cette saison. Ils avaient fini avec seulement 35 points le championnat soit le nombre exact de points actuels du Racing.
A noter que cette fois, "on a notre destin entre nos mains, on est devant", pointe Guillaume Lacour, milieu de terrain strasbourgeois en 2008, aujourd'hui entraîneur du centre de formation du Racing. "Il faut s'y accrocher, un gros match samedi et une victoire contre Lyon et ça fera du bien à tout le monde".
Des maux différents
Si les statistiques sont semblables, les maux semblent différents. En 2008, l'entraîneur Jean-Marc Furlan avait pointé a posteriori l'existence de clans et de comportements individualistes qui avaient plombé le collectif. Aujourd'hui, les Strasbourgeois laissent surtout un sentiment inquiétant d'impuissance et de fébrilité. Ils multiplient les boulettes. "On a aucune certitude qu'on mette Pierre, Paul ou Jacques sur le terrain" peste l'entraîneur Thierry Laurey.
Un public qui a évolué
Le contexte n'est pas le même non plus. En 2008, les joueurs et surtout l'entraîneur Jean-Marc Furlan avaient été rapidement pris en grippe par le public. Cette fois-ci, la Meinau sera encore pleine et à fond derrière son équipe contre Lyon samedi. "Peut-être que 25 000 frappés qui nous soutiennent nous transformeront" espère le milieu de terrain Dimitri Liénard.
Ironie de l'histoire, si le Racing devait passer par la case barrages pour sauver sa peau en Ligue 1, il pourrait recroiser la route d'un certain Jean-Marc Furlan. Son club de Brest est bien parti pour disputer ces barrages.