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SM Caen - Jason Ngouabi veut "libérer les chevaux" après sa première apparition en Ligue 2

Face à Chambly, Jason Ngouabi a joué à 17 ans ses premières minutes de jeu en Ligue 2 avec son club formateur. Le jeune malherbiste est reconnaissant de la confiance que son coach lui donne et vise désormais une première titularisation.

Jason Ngouabi en discussion avec son coach Pascal Dupraz Jason Ngouabi en discussion avec son coach Pascal Dupraz
Jason Ngouabi en discussion avec son coach Pascal Dupraz © Maxppp - DAVID ADEMAS

Jason Ngouabi n'est rentré que dans les arrêts de jeu du match face à Chambly (0-0) mais sûr que ces 180 premières secondes en Ligue 2 vont compter dans sa carrière. Elles lui permettent déjà de penser à la suite.

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" On va dire que j'attends que ma première titularisation soit faite pour libérer les chevaux. Je pense qu'il y en a beaucoup à donner.

Je pense que le coach a bien fait de me faire rentrer. Le fait qu'il l'ait fait à d'Ornano m'a enlevé cette pression de rentrer dans un match. Et si à un autre moment je suis titulaire, j'appréhenderai moins la chose."

Le jeune défenseur central du SM Caen avait eu la satisfaction d'être appelé trois fois dans le groupe depuis le début de la saison. La quatrième lui a donc permis de fouler la pelouse au moment où son équipe était réduite à dix.

"Quand tu es sur le banc, il faut s'apprêter à tout et le coach m'avait parlé depuis jeudi (deux jours avant le match) de m'apprêter à rentrer. Du coup, j'étais prêt.

C'est bien aussi parce qu'il y avait toute ma famille qui était là ainsi que mes coachs et les gens du centre de formation. C'était un peu d'émotion quand même parce que, quand j'étais jeune, je regardais souvent le match en tribune.

Personnellement je ne m'attendais pas à rentrer au poste de défenseur axial. Quand tu maintiens un score, tu ne peux pas changer une défense. Une défense est en place pour 90 mn, ce n'est pas comme les latéraux, les excentrés ou les attaquants que tu peux changer pour apporter de la fraîcheur. Mais face à Chambly, on est passé à trois dans l'axe. Cela a facilité ma rentrée pour quelques minutes et garder le score à dix contre onze."

Jason Ngouabi est le huitième joueur du centre de formation à découvrir la compétition avec les pros depuis l'arrivée de Pascal Dupraz en octobre dernier (Nicholas Gioacchini, Alexis Beka Beka, Andréas Hountondji, Kelian Nsona, Loup Hervieu, Johann Lepenant, Zeidane Inoussa).  Le natif de Melun, venu à 11 ans des Mureaux, est conscient qu'il ne s'agit que d'une première étape après des années d'efforts et d'apprentissage.

"Principalement, je ne faisais que du football au city stade avec mes potes. Avant, je n'avais pas le sérieux du football actuel. C'était plus pour rigoler avec mes amis, pour se rencontrer. Il y a le mental que l'on travaille en jeune, l'endurance, la capacité à répéter les efforts. Et puis il y a le double projet, scolaire et sportif. Il est dur aussi quand tu es jeune parce que tu quittes tes parents. Tu viens au centre avec des règles qui changent. Cela te forge mentalement."

Sa famille l'a ainsi suivi il y a six ans en Normandie pour faciliter son adaptation à cette vie au centre.

Associé depuis la préparation au groupe pro, l'entraîneur caennais a mis ce joueur d'un mètre 97 en position de troisième défenseur central derrière les expérimentés Jonathan Rivierez et Anthony Weber.

"Tout le monde me dit que je suis grand mais pour moi, je suis comme tout le monde. Je ne trouve pas que c'est forcément une qualité. 

C'est une qualité pour les coups de pieds arrêtés et pour l'apparence. L'adversaire craint plus les grands défenseurs. On impose quelque chose. Par exemple, quand tu vois Van Dijk (défenseur de Liverpool), tu te dis comment tu vas le passer. Et le fait qu'il ait l'impact dans le premier duel, cela annonce le match.

Les inconvénients? La vivacité. Si par exemple, on a un attaquant ou un excentré de petit gabarit et qu'ils sont techniques, c'est plus dur pour nous. Ils sont capables d'aller à gauche et à droite rapidement alors que nous, on mettra plus de temps à pivoter, à changer d'appui et à démarrer. Ils auront plus de vivacités que nous."

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