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Stade Rennais. "C'est arrivé comme ça", épisode 2 : Thomas le Montpelliérain a Rennes au cœur
Ils ne sont pas Bretons, n'ont aucun parent supporter du Stade Rennais, et pourtant ils ont le sang Rouge et Noir. Toute cette semaine France Bleu Armorique vous présente cinq supporters atypiques, pour qui l'amour du Stade Rennais "est arrivé comme ça". Thomas soutient Rennes depuis Montpellier.

C'est un chant qui résonne depuis de longs mois à Rennes, l'hymne qui a accompagné la formidable année 2019 du club chez les supporters. "Un jour il y a longtemps, je suis tombé fou de toi, me demande pas comment, c'est arrivé comme ça" dit la chanson, sur un air emprunté aux fans de Liverpool. Mais comment est-ce arrivé pour ceux qui n'ont pas d'attache bretonne ni de parents supporters des Rouge et Noir ? Nous en avons interrogé cinq, qui nous ont raconté leur histoire, leur rencontre avec le club et leur passion pour le Stade Rennais. Aujourd'hui rencontre avec Thomas, originaire de Montpellier.
La greffe ne prend pas avec le MHSC
Thomas a 27 ans, il a grandi dans le Larzac, à une heure de Montpellier, où il vit aujourd'hui et travaille comme projectionniste dans un cinéma. Il explique le début de sa passion : "J'ai commencé à suivre le foot vers 16, 17 ans, quand Montpellier remonte en Ligue 1, en 2008. Je suivais déjà le football mais je n'avais pas d'équipe de cœur. J'ai des potes qui ont commencé à aller voir Montpellier à la Mosson, mais cette équipe ne m'a pas marqué, elle ne m'a pas donné envie de la supporter. J'ai commencé à regarder les autres équipes, et je me souviens qu'à l'époque Rennes était 3e de Ligue 1. J'aime bien la culture bretonne, la culture celtique, j'aimais le maillot, les joueurs de l'époque comme M'Vila ou Asamaoah Gyan... Et je me suis dit : pourquoi pas Rennes ?"
"Après ça, mon souvenir le plus marquant c'est la Ligue Europa en 2011, poursuit le jeune homme. On avait Pitroipa, Féret, Montano, il y avait une belle équipe, ça jouait vers l'avant. Ce n'était pas simple de suivre le foot à l'époque, et je me souviens d'avoir pu voir tous les matchs contre l'Udinese, le Celtic et l'Atletico Madrid et la télé. Mon autre premier souvenir marquant c'est quand je suis allé les voir la première fois à la Mosson, on perd 2-0 sur des buts d'Hilton et de Camara."
Du Roazhon Park au Benito Villamarin
Pour suivre son club, Thomas n'hésite pas à prendre la route : "Je fais beaucoup de déplacements autour de Montpellier, je suis allé voir le Stade Rennais à Toulouse, à Marseille, à Lyon, à Nîmes... Tout ce qui est proche de chez moi, où je peux aller rapidement en voiture. De temps en temps, j'essaie de me prendre des vacances pour aller voir des matchs à Rennes. J'en ai vu une dizaine au Roazhon Park. Je fais aussi les déplacements européens : je suis allé à Séville, à Glasgow, au stade de France pour la finale contre Paris..."
Des déplacements et des venues au Roazhon Park qui lui ont permis de rencontrer la communauté Rouge et Noir qui l'a accueilli en son sein : "Les supporters que je rencontre, ils trouvent ça cool que quelqu'un qui n'a pas d'attache avec la Bretagne soit tombé amoureux du club. C'est sympa, ça permet d'ouvrir une discussion. J'ai raconté mon histoire à des gens à Séville, eux me racontaient ce que ça fait de pouvoir les voir tous les week-ends... Les supporters rennais sont très ouverts à la différence je trouve. Je me sens un peu Breton. La mentalité du sud de la France, de Montpellier, ce n'est pas trop mon délire. Je préfère l'esprit bon enfant qu'on retrouve à Rennes. C'est une super communauté, ça s'est fait facilement."
Voilà, pour Thomas le Montpelliérain, l'amour du Stade Rennais, c'est arrivé comme ça.