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Racing Club de Strasbourg : pour l'entraîneur Thierry Laurey, "Dieu sait si on aimerait avoir nos supporters"
Le Racing Club de Strasbourg joue ce mardi son deuxième match amical de l'été face à Montpellier à Divonne-les-Bains. L'occasion de faire un tour d'horizon de l'actualité strasbourgeoise avec l'entraîneur Thierry Laurey.

Après avoir battu Nîmes vendredi soir à Evian-les-Bains (1-0 grâce à un penalty de Mothiba), le Racing dispute sa deuxième rencontre de préparation estivale ce mardi face à un autre club de Ligue 1, Montpellier, à Divonne-les-Bains (coup d'envoi à 17h). Un match qui clôturera le stage effectué sur les bords du Lac Léman.
"Tout ce qui se passe dans le rafting reste dans le rafting".
L'entraîneur strasbourgeois Thierry Laurey est globalement satisfait de ce séjour à Evian, de l'intégration des petits nouveaux (Mahamé Siby et Mehdi Chahiri). Joueurs et staff se sont aussi offert un bol d'air dimanche en effectuant une séance de rafting bon enfant. "Il y a quelques petits malins qui se sont amusés à renverser l'embarcation du staff__, bon ils y sont arrivés, raconte Thierry Laurey. Et quand on lui demande les noms des auteurs de ce méfait, il répond en souriant : "Tout ce qui se passe dans le rafting reste dans le rafting".
Au-delà de l'anecdote, Thierry Laurey a fait le point sur l'effectif strasbourgeois : "Le coup dur, c'est la blessure de Matz Sels (le gardien titulaire s'est rompu le tendon d'Achille). Je l'ai plusieurs fois au téléphone, l'opération s'est bien passée, il a le moral. Il doit avoir un nouveau rendez-vous avec le chirurgien qui l'a opéré, début août". Le gardien belge devrait effectuer sa rééducation en Alsace.
Toujours en quête d'un milieu de terrain
Pour l'heure, il y a eu peu de mouvements au Racing avec deux arrivées (les paris Siby et Chahiri) et des départs de joueurs en fin de contrat (Grimm, N'Dour, Corgnet). La crise du coronavirus a redistribué les cartes pour le marché des transferts, qui est en mode pause pendant un mois. Il reprendra entre le 10 août et début octobre. "On cherche toujours un joueur d'expérience pour renforcer le milieu de terrain. Pour l'instant, les joueurs qu'on a voulu faire venir n'étaient pas dans les moyens d'un club comme Strasbourg__". Le Racing pourrait aussi recruter un troisième gardien pour épauler Kamara et Kawashima, mais "ça n'est pas une priorité".
Comme l'ensemble des acteurs du football français, Thierry Laurey aimerait avoir davantage de certitudes sur le déroulement de la saison à venir, qui débutera par un déplacement du Racing à Lorient le 23 août. La question de la présence du public dans les stades est notamment cruciale à ses yeux. Pour l'instant, le gouvernement maintient la limite à 5 000 spectateurs dans les enceintes sportives françaises. "C'est forcément regrettable, un handicap pour nous__, quand on connaît l'impact qu'ont nos supporters sur l'ambiance à la Meinau et les performances de nos joueurs, analyse l'entraîneur du Racing. J'espère que les mesures vont s'adoucir un peu et que la rigueur et l'intelligence des gens vont faire qu'on pourra mettre un peu plus de monde dans les stades progressivement et retrouver la normale dans quelques temps. Mais il y a quelques mauvais exemples qui viennent de se produire et qui font qu'on peut douter de l'état d'esprit de certaines personnes qui viennent au stade. Et Dieu sait si nous, on aimerait avoir nos supporters, quand on sait l'importance qu'ils ont pour nous".
Surpris par la prolongation de la règle des cinq changements
L'entraîneur du Racing, qui a expérimenté le huis clos pour son premier match amical face à Nîmes à Evian-les-Bains (mais il y aura des supporters strasbourgeois dès le match de samedi à Nancy), prépare minutieusement la saison à venir, marquée par plusieurs changements. Pour chaque journée de Ligue 1, six matchs sur dix seront programmés le dimanche après-midi ("Il faudra s'habituer à jouer sous la chaleur en début de saison").
Et puis, les entraîneurs seront autorisés à effectuer cinq changements par rencontre. "J'ai été surpris que cette règle soit prolongée (NDLR : jusqu'à l'été prochain, elle avait été mise en place pour éviter un trop grand nombre de blessures lors de la reprise après le confinement), s'étonne Thierry Laurey. Je n'ai pas les chiffres sous les yeux pour confirmer ce que je vous dis là, mais ça devrait avantager les grosses équipes". Cette nouvelle règle laisse une plus grande marge de manœuvre aux entraîneurs, qui peuvent quasiment changer la moitié de l'équipe en cours de match, mais "__ça ne va pas révolutionner le football non plus. On voyait des grands matchs avec trois remplacements, je ne vois pas pourquoi avec cinq, ça serait beaucoup mieux. Les joueurs qu'on met sur une partie sont logiquement les plus performants, c'est ce que l'entraîneur pense. Donc, si on doit faire cinq changements pour améliorer le rendement de l'équipe, c'est qu'on s'est vraiment gouré".
Objectif 8 à 12
Malgré ce contexte particulier, le Racing "aimerait encore améliorer ses performances cette saison. A la louche, entre 8 et 12, ça me parait être la bonne fourchette. Si les planètes s'alignent et si on a un peu de réussite, on peut faire 8 ou 9. Mais il faut être lucide, un club comme le Racing ne peut pas envisager beaucoup mieux, au vu de tous les moyens qu'ont certains clubs en face de nous."