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Troyes - Rennes : comment les Rennais ont inversé la tendance après un début de saison poussif

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Le Stade Rennais se déplace à Troyes ce dimanche, fort d'une série de sept matchs sans défaite toutes compétitions confondues. Après un début de saison poussif, les hommes de Bruno Genesio ont complètement redressé la barre, et impressionnent depuis plusieurs semaines.

Buteur face à Strasbourg dimanche, Nayef Aguerd est l'un des hommes de base des récents succès rennais, après un début de saison compliqué Buteur face à Strasbourg dimanche, Nayef Aguerd est l'un des hommes de base des récents succès rennais, après un début de saison compliqué
Buteur face à Strasbourg dimanche, Nayef Aguerd est l'un des hommes de base des récents succès rennais, après un début de saison compliqué © Maxppp - Jean-Marc LOOS/PHOTOPQR/L'ALSACE

Au soir de la défaite à Marseille (2-0) lors de la 6e journée de Ligue 1, l'ambiance était morose à Rennes, puisque le club, malgré un mercato ambitieux, était alors plus proche de la zone de relégation que de ses ambitions européennes. Alors que des interrogations commençaient à poindre autour du staff et des joueurs, ceux-ci ont depuis opéré un redressement spectaculaire : depuis Marseille, le Stade Rennais n'a plus perdu, et a remporté six de ses sept matchs disputés. Comment les Rennais ont-ils réussi ce tour de force ?

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Un groupe uni

Il est toujours préférable d'éviter les poncifs du foot, mais celui-ci sied tellement à l'atmosphère actuelle à Rennes, qu'on ne saurait le dire autrement : "le groupe vit bien". Et même lorsque l'on pensait le ciel s'abattre sur la tête des Rennais après une troisième défaite de rang en championnat à Marseille, celui-ci a toujours fait front. 

Pour Bruno Genesio, c'est le secret du renversement de situation rennais : "C’est certainement ce qui nous a permis de sortir de cette mauvaise passe, le groupe vivait déjà très bien, mais il était en construction avec des joueurs qui sont arrivés tardivement, beaucoup de jeunes. Il fallait peut-être un peu de temps pour mettre tout ce qu’on a mis en place sur le terrain. Mais en tout cas, en dehors, il y a toujours eu cette unité et cette solidarité. J'ai rarement vu ça." Les joueurs ne disent pas autre chose. Et ensemble, le staff et le groupe ont eu l'intelligence de se parler, d'échanger sans tabous sur le jeu et l'état d'esprit, au moment où les matchs ne tournaient pas en leur faveur.

Le coach poursuit en levant légèrement le voile sur la vie de son groupe : "Lorsqu’on est au vert, régulièrement je vois après le dîner des joueurs rester 30-40 minutes ensemble à discuter tous ensemble. Tous, les vingt qui sont convoqués. C’est assez rare, je ne l’ai pas vu beaucoup dans les clubs où je suis passé. Ça montre qu’il y a des affinités entre eux hors terrain qui se retrouvent sur le terrain." Une vie de groupe heureuse, qui permet aussi à des joueurs actuellement hors du onze de mieux accepter un temps de jeu qui peut frustrer les Loïc Badé, Baptiste Santamaria ou Serhou Guirassy. "S'ils n'étaient pas frustrés, ils ne seraient pas compétiteurs" complète Bruno Genesio.

Le travail et la solidarité comme valeurs cardinales

Le recrutement a aussi été fait pour trouver, autant que des joueurs, des hommes compatibles dans l'état d'esprit confie Bruno Genesio : "Même si c’est difficile d’avoir beaucoup de renseignements sur les joueurs que l’on recrute, on a essayé de cibler ce genre de joueurs et d’hommes car on pense, moi le premier, que les deux sont liés pour la performance."

Dans la bouche des joueurs, on entend régulièrement le mots "bosseur" et "solidaire" sortir au moment de qualifier l'effectif de cette saison. Et si l'on en croit Benjamin Bourigeaud, il faudra le rester pour entretenir la dynamique du moment : "En continuant à rester exigeants envers nous même, envers le groupe. Surtout, ne pas s'enflammer : ce serait une grosse erreur de notre part, surtout qu'on sait que quand on ne fait pas les choses à 100% on peut le payer cash. Donc nous on a envie de continuer à nourrir cette dynamique, et dans le monde du foot on sait que ça va très vite, il faut rester humble."

Le passage en 4-4-2 et un onze type qui se dégage

Certes, le 4-4-2 a parfois été aligné lors du début de saison raté (contre Nantes et à Marseille notamment), mais il est devenu le système utilisé à chaque rencontre depuis la victoire contre Clermont par Bruno Genesio, avec réussite. Le retour fracassant de Jonas Martin au milieu de terrain (aucun but encaissé par Rennes lorsque Martin est sur la pelouse cette saison) et les nombreuses associations gagnantes (Traoré-Bourigeaud, Meling-Sulemana, Terrier-Laborde, Martin-Tait...) trouvées par le technicien rennais et son staff ont permis à Rennes de rester invaincu depuis sept matchs, et d'afficher le meilleur bilan de Ligue 1 depuis cinq rencontres (4 victoires et un nul).

Pour autant, Bruno Genesio rechigne à parler de onze type depuis le début de la belle série. Il faut dire que le coach rennais a de la matière sur le banc, avec des joueurs qui seraient sans doute titulaires dans les trois quarts des équipes de Ligue 1 : Lovro Majer, Serhou Guirassy, Baptiste Santamaria, Loïc Badé, Adrien Truffert. Ajoutez à cela les jeunes du centre de formation et le retour de blessure prochain de Jérémy Doku, voilà Rennes armé pour la suite de la saison. Et avec le championnat et l'Europe, cet effectif, pas forcément très fourni en quantité mais qui l'est indéniablement en qualité, semble être à la hauteur des objectifs fixés en début de saison, à condition de rester régulier dans la performance comme les semaines passées.

Les groupes rennais et troyens

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