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L'annulation de la coupe du monde de biathlon au Grand Bornand : un coup dur pour l'équipe de France
C'est encore dur à digérer pour le biathlon Français. Samedi, l'Union Internationale de biathlon a annulé les épreuves de Suède et de France. Pas de coupe du monde en décembre au Grand Bornand, en Haute-Savoie. Une déception, mais une décision logique selon quelques membres de l'équipe de France.

Il n'y aura pas d'épreuves de coupe du monde en décembre au Grand Bornand, la grande fête qui a ravi 61.000 spectateurs lors de la dernière édition en 2019. L'union internationale a décidé de concentrer la saison sur deux sites en Finlande, puis en Autriche. A chaque fois , deux semaines. Le but est de protéger les athlètes et la compétition des risques de Covid. Il s'agit de limiter les déplacements.
Les champions Français avaient coché cette étape en France de la Coupe du monde. à l'image d'Antonin Guigonnat, le Savoyard qui s'était révélé avec un podium en 2017 au Grand Bo alors qu'il était tout près d'abandonner sa carrière. "Il faut être honnête. On s'entraînait à fond pour cette date. J'étais tellement déçu de ma performance l'an dernier. Je voulais absolument montrer que je valais mieux que ça devant notre public. On reviendra l'an prochain !"
Même réaction chez l'Isérois Emilien Jacquelin. "J'avais coché la case du Grand Bornand. C'était mon gros objectif pour la fête du biathlon français. C'est une grosse déception pour nous, pour les organisateurs, pour le public. Il va falloir que je me remotive pour cette formule inédite. Je vais sûrement essayer d'être plus régulier, de viser le général, de ne pas tout miser sur une étape comme je l'avais imaginé. Cela change pas mal de chose. Mais, au final, c'était très important d'avoir une saison complète." Emilien se prépare donc la mort dans l'âme à disputer deux week-ends de suite les mêmes épreuves au même endroit. Pas le choix.
Les deux champions ne sont pas tout à fait surpris. Comme l'explique Antonin, "c'était dans l'air, au vue de l'évolution de la pandémie. Un huis-clos était forcément fatal pour les organisateurs."
Une décision douloureuse mais qu'il faut accepter
Entraîneur des hommes de l'équipe de France de biathlon, l'ancien fondeur Vincent Vittoz est à l'unisson de ses athlètes. "Grosse déception de ne pas pouvoir skier chez nous, en France. Mais les deux stades choisis sont en fond de vallée. Il y a plus d'espace et des possibilités de logements tout prés des pistes. Au Grand Bo, c'est beaucoup plus convivial, on est logé dans le village. Il y a une proximité qui est formidable, mais sans doute pas cette année, avec la Covid 19. La décision d'annuler n'a pas dû être simple à prendre. L'essentiel était de sauver une saison avec le même nombre d'épreuves."
La préparation prévue ne changera pas, estime Vincent Vittoz. Le programme reste le même. Dans une période où toutes les conditions peuvent changer du jour au lendemain. Les trois hommes en ont bien conscience.