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ASM - Camille Lopez : "Je prends du plaisir dans cette équipe"

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Auteur d'un match plein samedi soir contre Pau au Michelin, Camille Lopez va crescendo sur ce début de saison, l'image de l'ASM. L'ouvreur international fait le point sur ce premier bloc de championnat, au bout de six journées.

Camille Lopez lors de la réception du Stade Toulousain, le 6 septembre 2020 au Michelin Camille Lopez lors de la réception du Stade Toulousain, le 6 septembre 2020 au Michelin
Camille Lopez lors de la réception du Stade Toulousain, le 6 septembre 2020 au Michelin © AFP - Thierry Zoccolan

Il est l'un des hommes en forme côté Jaunards en ce moment. Il l'a encore démontré samedi, lors de la victoire de l'ASM Clermont Auvergne face à Pau : 18 points, 6/7 face aux buts et l'essai du bonus après la sirène. L'ouvreur international aux 28 sélections avec le XV de France monte en puissance. Tranchant offensivement, solide défensivement et parfait dans la gestion des temps forts, temps faibles.

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On imagine votre satisfaction avec ce premier bonus de la saison

C’est sûr, sur l’aspect comptable c’est hyper positif. Mais bon, ça a été dur d’aller le chercher. On a fait un match dans l’alternance. On fait une bonne entame, comme on avait pu déjà le faire contre Agen et derrière on a un trou d’air, on est indiscipliné et on remet Pau dans la partie. On enchaîne le bon, le moins bon, mais le résultat est là à la fin […] Le point positif c’est qu’on est restés solidaires et on a su aller chercher ce bonus, mais si on veut être exigeant avec nous-même et je pense qu’on se doit de l’être pour progresser, faire une bonne saison, il faut que l’on soit plus consistant sur toute la durée du match pour ne pas donner espoir à ce genre d’équipe.

Individuellement, vous enchaînez les grosses prestations, comment vous sentez-vous ?

Je prends du plaisir. Je me régale dans le système, dans le jeu. Même si, on est perfectionniste, exigeant envers nous-mêmes. C’est le haut-niveau qui veut ça et il faut qu’on se remette régulièrement en question. Surtout à mon poste d’organisateur du jeu. Mais je me régale, et en même temps quand tu as un pack devant qui enchaîne les grosses parties, qui te fait avancer sur les ballons. Quand derrière sur as cette ligne de trois-quarts où le danger vient de partout. Je pourrais tous les citer un par un, donc c’est plus facile pour le 9 et le 10 d’organiser et de jouer. On prend du plaisir et il faut que ça dure.

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Ça fait longtemps que vous n’aviez pas pris autant plaisir sur le terrain ?

La saison dernière, je suis rentré de la Coupe du Monde, il y a eu cet enchaînement de match et le covid ensuite. À ce moment-là, j’étais le plus heureux que ça s’arrête. Je ne le cache pas, j’étais à bout de quelque chose. Après, je suis passionné de ce sport, on ne pensait pas que cette période sans rugby serait longue. Quand tu reviens, après sept mois loin des terrains, même si c’est notre travail, c’est une passion avant tout et donc, tu es content de reprendre, revoir le terrain, retoucher le ballon. De se faire plaisir. Et aujourd’hui, sur le début de saison, même si tout n’a pas été parfait, je prends du plaisir avec cette équipe, avec ce système de jeu, avec ces gars que j’ai à côté. J’ai envie que ça continue. Il y aura des défaites, des victoires, mais j’ai envie que l’on garde ce plaisir. Parce qu’honnêtement, si demain la saison s’arrête, vu la situation dans laquelle on est, je veux qu’on se soit régalé jusque-là.

Romain Ntamack avec Camille Lopez lors de la Coupe du monde de rugby  2019 au Japon
Romain Ntamack avec Camille Lopez lors de la Coupe du monde de rugby 2019 au Japon © Maxppp - Franck Fifa

Avec ces performances, est-ce que le XV de France est toujours dans un coin de votre tête ?

Ce n’est pas quelque chose que je vise. Je suis concentré sur le club, mes performances pour l’équipe, l’ASM ici, et je ne peux pas dire que j’ai fait un deuil sur l’équipe de France, parce que je suis personne pour dire que j’arrête ma carrière internationale mais je crois que l'on a de très bon ouvreurs. Je pense à Romain Ntamack (Toulouse), Mathieu Jalibert (Bordeaux-Bègles), Antoine Hastoy (Pau), Louis Carbonel à Toulon, Anthony Belleaux aussi, qui s’est blessé… Le vivier de numéro 10 de haut-niveau a longtemps été critiqué, je crois qu’aujourd’hui il faut construire avec eux. C’est ce que le staff est en train de faire. Il faut les laisser jouer, prendre de l’expérience, ils en ont déjà beaucoup. J’étais avec Romain à la Coupe du Monde 2019, au Japon, il donne l’impression d’être un gamin avec dix ans de haut-niveau derrière lui. Il faut donc que ça continue, que ça construise pour arriver en 2023 et j’espère qu’ils seront prêts. J’en suis sûr. Ils ont du boulot mais ils ont de très bonnes qualités et tout ce temps pour travailler, donc : place à eux et qu’ils nous régalent !

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