Guy Novès : "On vient de me proposer d'entrainer un club de Top 14, j'ai dit non"
Guy Novès, entraîneur du Stade Toulousain pendant douze années, ancien sélectionneur malheureux du XV de France, publie un livre, "La tête haute". Un livre de 280 pages d'autobiographie où le plus grand palmarès du rugby français aurait pu régler ses comptes. Ce n'est pas le cas.
C'est un retraité paisible qui n'aime pas l'idée d'aller se frotter aux bouchons du périphérique tôt le matin. Il préfère jardiner et bricoler tranquillement dans sa maison de Pibrac à l'ouest de Toulouse, une maison qu'il a en partie bâtie lui-même. Mais il a encore des choses à dire, Guy Novès. À 67 ans, il publie son autobiographie ce 4 mars, "La Tête Haute" aux éditions Hugo Sport. Guy Novès est venu en parler dans les studios de France Bleu et France 3 Occitanie.
Son limogeage des Bleus, "c'est dur de ne plus y penser"
L'ancien enseignant est revenu sur le titre et sur l'épreuve qu'il a surmontée lorsqu'il a été limogé du XV de France. "J'avais envie de remercier toutes les personnes qui m'ont soutenu pendant ces longs mois".
A t-il pour autant digéré ce licenciement brutal fin 2017 après seulement 21 matchs à la tête de la sélection nationale ? "C'est compliqué, en fin de vie professionnelle. C'est dur de ne plus y penser" confie Guy Novès qui écrit dans son livre que cet épisode lui a "empoisonné l'existence".
Guy Novès n'a pas souhaité s'étendre sur le "bubblegate" actuel chez les Bleus, cette bulle sanitaire percée à Marcoussis. "La bulle n'a pas été crevée que pour le XV, elle l'a été pour l'équipe à VII, les féminines, les jeunes", s'est contenté de préciser l'ancien sélectionneur.
Très peu d'objets en rapport avec le rugby chez lui
Père de deux filles et un fils qu'il a adopté (NDLR le maire de Balma, Vincent Terrail-Novès), bientôt cinq fois grand-père, Guy Novès a consacré ces trois dernières années à sa maison de Pibrac. Une maison sans signe passé de sa vie de rugbyman et d'entraîneur.
Il y a quelques jours, on m'a encore proposé d'entraîner un club de TOP 14. J'ai décliné. C'est une question d'âge, de famille et de région à laquelle je tiens beaucoup.
Bientôt six ans après avoir quitté le Stade Toulousain, celui qui a amené dix titres de champion de France et quatre sacres européens au Capitole, dit avoir encore un lien "normal, sympathique" avec le club.