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Mathieu Acébès (USAP) : "Je ne comprendrais pas qu'on passe à côté"

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Même au premier jour de la reprise et à deux mois du premier match de PRO D2, l'ailier de l'USAP Mathieu Acébès n'y va pas par quatre chemins. Après la saison chaotique en Top 14, l'USAP a la pression et n'a pas le droit de passer à côté. Il est déjà prêt à en découdre et sans se trouver d'excuse.

Mathieu Acébès, une nouvelle fois, a de l'appétit pour cette nouvelle saison à l'USAP
Mathieu Acébès, une nouvelle fois, a de l'appétit pour cette nouvelle saison à l'USAP © Maxppp - Michel Clementz

Opéré pour une pubalgie, Mathieu Acébès a manqué la fin de saison de l'USAP. L'ailier basco-catalan est revanchard et ne supportera pas une saison blanche personnelle et collective. Dès le deuxième jour de la reprise, il définit le cadre d'une inter-saison et d'une saison à venir et surtout, à réussir. Interview.

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France Bleu Roussillon : Quel est l'état d'esprit en ce jour de reprise ? 

Mathieu Acébès : C'est toujours excitant, c'est comme une rentrée des classes quand on est petit : on ne sait pas ce qui va nous arriver, on ne connaît pas les nouveaux dans la classe. Il y a toujours plein de nouvelles choses à prendre en compte et il faut s'acclimater. C'est toujours bien d'avoir des nouveaux que ce soit dans le staff ou dans les joueurs. On est très excités surtout après cette saison qui a été compliquée mais enrichissante sur plein de domaines. Ce n'est pas une saison pour rien même si les supporters à juste titre sont déçus. On est très contents d'attaquer la saison avec de l'enthousiasme même si c'est en PRO D2. On est sur un métier passion et on veut garder l'image qu'on a donné sur la dernière saison.

Une reprise c'est souvent beaucoup de travail physique avant de reprendre le jeu. Ce n'est pas toujours agréable pour les joueurs...

Oui, mais il faut en passer par là. Sans travail, on n'a droit à rien dans la vie. Les gens qui réussissent dans la vie et qui n'ont jamais travaillé, il y en a très peu. En sport, si on ne travaille pas le physique et les intensités fortes sur le terrain la semaine, on ne pourra pas être forts. On dit souvent qu'on joue comme on s'entraîne et donc, il faut se mettre sur la bonne voie.

Cette dernière saison est-elle déjà derrière vous ?

Elle est toujours un peu dans la tête. Il y a deux ans, on rêvait de remettre le club en Top 14. Jouer dans l'élite, dans le plus haut niveau de ton sport, ça reste gratifiant même si à l'arrivée, ça a été très compliqué sur plein de matchs. Je ne vais pas refaire la saison non plus, mais je suis persuadé que si en début de saison on avait réussi à faire basculer certains matchs, ça aurait pu être une toute autre saison. Ce n'était pas notre année, c'est tout, mais je garde aussi beaucoup de choses positives, il y en a et entre nous, on le sait. Il faut être des grands garçons et accepter les reproches, ça fait partie du métier. 

"Si on ne fait pas une belle saison, ce sera un gros échec"

Y-a-t-il plus ou moins de pression cette saison sur les épaules de l'USAP ?

Tu attaques toujours la saison avec de la pression. On va avoir une pression plus forte qu'en Top 14 car on va être attendus au tournant. On sait très bien que si on se loupe, il va faire mauvais temps pour nous. Pour moi, sincèrement, j'ai plus de pression cette saison et je ne comprendrais pas qu'avec l'ambition du club, l'effectif qu'on a, on passe à côté. Ce n'est pas être prétentieux de dire ça. Je suis réaliste, je pense qu'aujourd'hui on a la pression, qu'on va être attendus au tournant et qu'on va être l'équipe à abattre. Il faut assumer ce statut.

On est encore loin de la reprise mais quelles doivent-être les ambitions de l'équipe alors ?

Les ambitions sont de se qualifier, bien entendu. Il faut rester humble et déjà viser une place de qualifiable. Avec l'équipe qu'on a, le projet du club et les gens qui travaillent autour de ce club, par respect pour eux et pour nous, il faut à tout prix cette qualification et faire une belle saison. Si on ne fait pas une belle saison ce sera un gros échec.

On vous a quitté blessé, comment vous sentez-vous physiquement ?

Ça a été compliqué, j'avais une blessure embêtante. Cette pubalgie ne me permettait pas de m'entraîner. C'était pénible. L'opération s'est très bien passée. Le mois passé au CERS de Capbreton m'a fait beaucoup de bien à la tête et au corps. Aujourd’hui, je me sens très bien, j'avais peut-être besoin de ça et j'ai peut-être fait l'erreur de ne pas le faire lors de la dernière inter-saison. On apprend toujours de ses erreurs, mais aujourd'hui, je n'ai aucune excuse : il faut que je sois prêt et en forme. On ne comprendra pas si je ne suis pas prêt.

Gérald Bastide a rejoint le staff pour s'occuper de la défense. Comment se passe la première prise de contact ?  

C'est quelqu'un qui a travaillé avec le haut niveau, il connaît l'élite du rugby français que ce soit avec les jeunes ou le XV de France. C'est gratifiant de travailler avec quelqu'un comme ça. On ressent un peu de pression, mais de la bonne pression. Ça donne envie d'être au rendez-vous et d'être jugé par quelqu'un comme ça et c'est un autre œil d'expert qui rentre dans notre staff. Ça donne de l'allant à tout le monde et ça nous change de la routine. Je suis très content. Il n'est pas là pour être gentil avec nous et j'espère qu'il ne le sera pas, d'ailleurs.

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