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Port du masque obligatoire à Toulouse : le Stade Toulousain victime collatérale
Depuis quelques semaines, les dirigeants du Stade Toulousain comptaient sur un assouplissement de la jauge de 5 000 supporters. La décision de généraliser le port du masque à toute la ville de Toulouse vient doucher leurs illusions.

Avec l'annonce de l'extension du masque obligatoire à toute la ville de Toulouse ce mercredi pour vendredi, c'est un nouvel épisode difficile de ce mauvais feuilleton coronavirus qui se joue. Difficile car contraignant pour tout le monde de le porter ce masque, difficile aussi pour les clubs sportifs professionnels qui espéraient bien passer au dessus de la fameuse jauge des 5 000 spectateurs. Et là c'est clairement le rugby et le Stade Toulousain qui perdent gros avec ce fameux 1/4 de finale Toulouse-Ulster qui, sauf surprise, va se jouer en comité restreint le 20 septembre. A 5 000 spectateurs contre 30 000 prévus au Stadium...
Marge de négociation inexistante pour Didier Lacroix
Le préfet Étienne Guyot a été on ne peut plus ferme sur le sujet en conférence de presse : "J'anticipe une question qui vous alliez peut-être me poser. Je n'ai pas l'intention d'autoriser de dérogation pour les rassemblements de plus de 5 000. Ce serait absolument incohérent avec la mesure que je prends aujourd'hui'. Donc sans surprise, il n'y aura pas plus de 5 000 supporters samedi soir pour l'ouverture de la saison de Ligue 2 de football contre Dunkerque. Idem pour le premier match du Stade Toulousain contre La Rochelle, une affiche du Top 14, le 12 septembre à Ernest Wallon. Et surtout même tarif pour le fameux quart de finale de Coupe d'Europe contre l'Ulster au Stadium le 20 septembre. C'est une énorme désillusion pour le club et ses supporters puisque 30 000 billets avaient déjà été vendus pour le Stadium. Officiellement l'arrêté préfectoral pris pour le port du masque dans Toulouse commence le 21 août pour un mois et on voit mal comment le match pourrait être encore reporté.
A la déception sportive s'ajoute la déception économique puisque le modèle économique de rugby professionnel en France repose -beaucoup plus que pour le foot- sur les recettes de matchs, et encore plus pour le Stade Toulousain. Le Président Didier Lacroix comptait donc sur ce match européen, le grand retour en Coupe d'Europe, pour retrouver de l'air financièrement.
A qui les 5 000 places ?
Le Président des Rouge et Noir avait fait des pieds et des mains depuis quelques semaines pour négocier une dérogation en préfecture, promettant le port du masque pour tous les supporters, des mesures sanitaires renforcées, et même la fermeture des buvettes. Et voilà qu'il se retrouve à s'arracher les cheveux pour déterminer qui seront les 15% des supporters qui vont profiter d'une fête déjà un peu gâchée. Didier Lacroix se pose aussi beaucoup de questions pour boucler les comptes : en juillet le Président expliquait qu'à huis clos, son club avait "une espérance de vie de 40 jours" et que le jauge n'était pas la solution.
Dans un communiqué publié ce mercredi soir, le club explique prendre "bonne note de la décision du préfet". En précisant : "Nous poursuivons nos échanges avec la Préfecture et avons d’ores et déjà pris date dans les prochains jours avec M. le Préfet et ses équipes afin de présenter toutes les garanties nécessaires et tous les protocoles de sécurité sanitaires sur lesquels le club s’engagera pour chacun de ses événements. Le Stade Toulousain respectera et accompagnera, comme toujours, les attentes des autorités dans un dialogue respectueux et une collaboration de tous les instants afin de retrouver l’ensemble de ses spectateurs dans les meilleurs délais".
En revanche, la grande braderie annuelle de Toulouse, elle, est pour l'instant maintenue du 3 au 5 septembre. Étienne Guyot et Jean-Luc Moudenc l'ont confirmé ce mercredi lors du point presse.