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Pro D2 : après son AVC, le Grenoblois Antonin Berruyer ne « se projette pas trop »
Victime d’un AVC en mars dernier, le troisième ligne de Grenoble ne sais toujours pas s’il pourra un jour reprendre le cours de sa prometteuse carrière. En attendant de voir le bout du tunnel il veut avancer sans trop se poser de questions.

Nous sommes en mars dernier, Antonin Berruyer est dans sa chambre du centre de formation de Grenoble à quelques mètres du terrain d’entrainement, lorsqu'il est victime d’un AVC. Vite pris en charge, le jeune homme originaire de Vinay est pris en charge à l’hôpital. Plus de 6 mois après Antonin Berruyer, 2 1ans, va bien, mais celui qui a été champion du monde des moins de 20 ans en 2018 n’a toujours pas l’autorisation de reprendre le rugby.
France Bleu Isère : Comment allez-vous ?
Antonin Berruyer : « Ça va bien, j’ai repris l’entrainement mais pas le contact. J’ai récupéré toutes mes facultés. J’ai fait des examens pour voir ma capacité de concentration, mon quotient intellectuel, tout ça et je suis complétement dans la norme. Physiquement je me sens bien, avec le club on bosse pas mal pour être prêt si jamais j’ai le droit de reprendre le rugby. »
« J’ai eu de la chance »
Vous vous dites que vous avez eu de la chance ?
« Oui j’ai eu de la chance. J’en suis vraiment conscient, quand j’étais à l’hôpital j’étais dans la chambre de quelqu’un qui avait beaucoup de difficultés, qui était paralysé, qui ne pouvait pas se lever, qui ne pouvait pas s’exprimer. Donc oui je me dis que j’ai eu de la chance, et je suis entre guillemet plutôt content que ça soit arrivé dans la journée, avec des gens autour de moi. »
Aujourd’hui, que n’avez-vous pas le droit de faire ?
« Je m’entraîne tous les jours, comme un joueur blessé lambda, je n’ai juste pas le droit de faire du contact. Je peux faire du physique, des situations de jeu sans contact, je fais même des touches. Je fais tout sauf le contact parce qu’avec mon traitement, je suis sous anticoagulant, si je prends un K-O ça peut vite saigner dans la tête. »
« Je ne me projette pas trop, je profite au jour le jour »
Avez-vous une échéance pour savoir si vous allez pouvoir rejouer ?
« J’ai un rendez-vous en mars 2020. Mais peut-être qu’il ne sera pas déterminant. Peut-être que l’on va me repousser encore un peu, peut-être qu’on va me dire que c’est bon, je ne sais pas ».
Comment voyez-vous l’avenir ?
« Je ne me projette pas trop, je profite au jour le jour. J’espère que je pourrais rejouer au rugby, et je prends tout ce que j’ai à prendre. Je suis heureux de pouvoir m’entraîner, d’être au club, de faire ce que j’aime parce que mine de rien ce n’est pas donné à tout le monde. Je continue les études, je continue le rugby, tout va bien ! ».
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